La Commune de Paris (La Clef d'Argent, 28-05-2021)

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Nous fêtons en 2021 le cent-cinquantième anniversaire de la Commune de Paris. La Commune : immédiatement, des images surgissent, tout droit sorties de la mémoire collective. La levée d’un peuple de petits, de sans-grades ; le rêve fou d’une société plus égale et plus juste ; la figure de Louise Michel, la « vierge rouge » ; la mise à bas de la colonne Vendôme ; les massacres de la Semaine sanglante…

Si l’historiographie a largement évolué au cours de ce siècle et demi, contribuant à une approche moins marquée par la rigueur idéologique, la littérature n’a pas été en reste. Un des chefs d’oeuvre en la matière étant bien sûr le roman de Jean Vautrin et sa transfiguration en bande dessinée par Jacques Tardi, Le Cri du peuple. Les genres de l’imaginaire se sont parfois laissés tenter eux aussi par cet épisode de la geste révolutionnaire française et mondiale. Pensons par exemple à La Lune seule le sait, de Johan Heliot, où les vaincus de la Commune se retrouvent au bagne sélénite, ou encore à la trilogie de Lucie Pierrat-Pajot, Les Mystères de Larispem, uchronie jeunesse qui postule la victoire de la Commune. Pourtant, ces tentatives sont souvent demeurées isolées.

Nous faisons ainsi le pari que la Commune de Paris peut encore grandement irriguer l’inspiration de la science-fiction, du fantastique ou de la fantasy. Et si les créatures féériques, dragons et autres trolls, venaient prêter main-forte aux Communards ? Et si la quête de ces derniers possédait un caractère plus épique qu’on ne le croyait ? Et si l’incendie des Tuileries avait été le seul moyen de conjurer une antique malédiction ? Et si à Versailles, opéraient dans l’ombre des voyageurs du futur, inquiets de la victoire d’une révolution inédite ? Et si le coup de tonnerre de la Commune résonnait jusqu’aux profondeurs de l’univers, entrant en convergence avec d’autres vies, générant un nouveau monde à part entière ? Ce ne sont là, bien sûr, que quelques pistes parmi beaucoup d’autres…

Nous vous invitons donc à féconder cette Commune de Paris plus vivante que jamais, source d’espoir de changement et d’utopie constructive, par des textes relevant des genres de l’imaginaire.

La nouvelle doit compter de 10 000 à 40 000 signes, la publication sera papier uniquement, et l'auteur cédera ses droits pour une durée limitée, en échange d'un ou plusieurs exemplaires auteur.

Perso, j'ai beau avoir fait des études d'histoire, l'histoire de Paris n'a jamais été trop mon truc, donc je ne pense pas me laisser tenter...