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 Les liens du sang versé

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prout1138

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MessageSujet: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeMar 21 Oct - 14:12

J'allais me lancer dans un long blabla sur le pourquoi du comment, mais finalement j'ai décidé de le garder pour plus tard, quand l'histoire sera plus avancée pour ne pas trop en dévoiler. C'est pas une version finale, loin de là, mais j'ai envie de la partager. Enjoy.


Prologue
L’escalier vers le Paradis



Au cœur de Tristame, une belle nuit d’été touchait à sa fin. La chaude saison insouciante se terminait pour céder sa place à l’automne et à ses nouvelles promesses aussi excitantes que terrifiants. Une bande d’amis était réunie, comme de nombreuses fois avant, et le serait de nombreuses fois après. Comme dans tous les groupes, les affinités étaient plus ou moins fortes et les liens dataient de plus ou moins longtemps. Toutefois ces liens, ne fussent-ils pas de sang, pouvaient devenir aussi forts que des liens de parenté. En cette heure tardive, Byron fut le premier à quitter les lieux.

- Mes chéris, je vais retrouver la petite qui n’a pas résisté à mon charme tout à l’heure au bar.

Dorian, son meilleur ami, fut le seul à se lever pour lui dire au-revoir, les autres se contentant de le saluer de loin.

- Tu as raison, il faut battre le fer tant qu’il est encore chaud, dit le jeune homme en suivant son ami vers la sortie.

- Et vu comment elle était torride, mon fer va battre son plein !

- Toujours aussi poétique, Byron, rétorqua la petite amie de Dorian. Essaie de la garder plus d’une nuit pour une fois. Tu verras, c’est sympa aussi.

- La poésie, je laisse ça à Dorian, ça lui réussit plutôt bien. Remarque, si ça ne te suffit pas, tu sais où me trouver.

Tout le monde savait que Byron plaisantait et que son seul but était d’exaspérer la petite amie de Dorian, qui ne le portait pas en très haute estime. Pour elle, il était tout ce qu’elle détestait chez un homme. Mais Dorian le considérait comme un frère et elle n’avait pas besoin de l’apprécier pour respecter cela.

- Aller mec, je te raccompagne avant qu’elle ne t’arrache les yeux, dit Dorian.

Byron salua le personnel du bar puis sortit avec son ami.

- Alors, c’est quoi la nouvelle que tu dois m’annoncer ? Ton texto à ce sujet m’a bien excité.

Dorian fouilla dans ses poches et en sortit une petite boîte cubique. Il la posa dans le creux de sa main et l’ouvrit. En découvrant son contenu, Byron prit un air le plus ému possible.

- Oh mon chou, enfin tu fais ta demande ! Depuis le temps que j’en rêvais… J’aurais préféré une bague plutôt qu’une clé, mais je m’en contenterai.

- Sérieusement, tu en penses quoi ?

- Tu sais qu’entre elle et moi c’est pas le grand amour. Mais le plus important, c’est ce qu’on a en commun : toi. Elle te rend heureux, tu la rends heureuse, vous êtes resplendissants ensemble. Même si elle me déteste, c’est une fille bien. Elle est parfaite pour toi. Alors fonce. Je ne t’ai jamais vu aussi bien depuis qu’on se connait. Vivre ensemble, c’est une étape importante à franchir. Je te fais assez confiance pour savoir que tu n’as pas pris cette décision à la légère.

- Merci, mon frère. Tu sais, j’étais un peu sceptique quand elle disait qu’elle et moi c’est pour la vie il y a quelques mois. Mais j’y crois maintenant, plus qu’en quoi que ce soit d’autre.

Byron fit mine de s’offusquer.

- Wow, tu y crois plus qu’en toi et moi ?

- J’ai jamais eu besoin de croire en nous. Toi et moi, c’est une évidence !

- Ca va, tu te rattrapes bien, poète. Comme l’a dit un grand homme : « Le plus grand chef d’œuvre de la nature, c’est l’amitié ». Comme je ne dirais rien de plus beau ce soir, je m’en vais faire jouir une demoiselle.

- Ok grand chef. Amuse-la bien.

Les deux amis se séparèrent après une étreinte qu’ils qualifiaient de virile pour rassurer leur masculinité. Byron, le caleçon en feu, partit rejoindre son coup du soir. Dorian, des petits cœurs plein la tête, laissa un message sur le portable de sa grande sœur à laquelle il tenait tant pour lui annoncer la nouvelle. Puis il se dépêcha d’aller retrouver l’amour de sa vie.




Dans la banlieue aisée de la même ville, deux frères s’étaient retrouvés, comme ils le faisaient souvent. Assis sur un banc, ils discutaient une bonne partie de la nuit, en sirotant des bières. Souvenirs, anecdotes, un point sur leur présent, leurs craintes et espoirs pour le futur. Cette nuit-là, c’était l’avenir qui était aux centres de leur attention.

- J’y crois pas, Junior va se marier, dit Brian en rendant la bague de fiançailles à son frère.

- C’est la moindre des choses. Elle va m’offrir un enfant, je lui offre un mariage.

- J’espère qu’il sera au moins aussi génial que le mien.

- Par contre, la cérémonie n’aura pas lieu avant des mois. Ca peut paraître stupide, mais je veux que notre enfant soit présent au mariage.

- Et pour la lune de miel, Tonton Brian et Tata Shirley se feront un plaisir de s’occuper du petit bout de chou.

Le frère aîné glissa une main sous le banc pour tirer la glacière. Il en sortit deux bières, qu’il décapsula, puis en tendit une à John.

- Trinquons, petit frère !

- Ce ne sera que la sixième fois ce soir.

- Que veux-tu, on a un évènement énorme à célébrer ! A tes fiançailles et à ton rejeton !

- A la nôtre, vieil ivrogne !

Ils levèrent leur bière et trinquèrent. Des bières, un banc, voilà ce qui composait une vieille tradition qui remontait à l’adolescence chez les frères Burnpayne.
Après une derrière gorgée de bière, John reprit la parole :

- Récemment, je me disais, avec Internet, c’est trop facile d’accéder à du porno, et…

Brian le coupa dans son élan :

- Pitié, ne nous la joues vierge effarouchée, Mr le superflic ! Si je me souviens bien, quand je te ramenais un vieux Playboy de chez Joe, t’avais la bave aux lèvres et presque la main dans le caleçon.

- C’est justement de ça dont je veux parler. A mon époque, voir un nichon ou du cul, c’était limite un exploit ! Les Playboys qui tournaient devant le collège, sous le manteau, planqués dans un journal, les VHS qu’un pote avait enregistrées au péril de sa vie et qu’on matait en risquant la nôtre…

Brian leva sa bouteille en hauteur.

- C’était une sacrée époque ! Si tu as un fils, tout ce que j’aurais à faire c’est lui envoyer des liens Internet et il se pignolera tranquillement devant le PC que vous lui aurez offert « pour ses études ».

- Tu parles, c’est lui qui te rencardera sur les bons sites ! Mais je compte sur toi pour lui offrir son premier Playboy.

- Bien sûr, si on veut en faire un homme, il y a des étapes à ne pas manquer. Regarde où ça nous a menés : ici, en pleine nuit, à picoler et à parler de tout et de rien.

- J’échangerai ces moments pour rien au monde.

- Moi non plus, petit frère, moi non plus.



Glenfinnam, Ecosse, une après-midi brumeuse comme tant d’autres. Deux vieilles connaissances étaient réunies en haut de la tour d’un château que l’un d’entre eux possédait.

- La vue sur le lac est toujours aussi belle, dit Dwayne en s’appuyant sur la rambarde. Dommage qu’il n’y ait pas de jolies jeunes filles à admirer. Ton petit coin de paradis pluvieux manque de chair fraîche. A part si on aime les moutons.

Augustus scrutait l’horizon, sans dire un mot. Il esquissa quand même un sourire. Peu importaient les circonstances, Dwayne savait se montrer léger et frivole. L’opposé d’Augustus, qui semblait porter le poids du monde sur ses épaules. Cette fraîcheur manquait terriblement à Augustus, même s’il ne l’avouerait jamais. L’époque où Dwayne, Darius et lui étaient inséparables faisait partie d’un passé révolu, même si l’information qu’Augustus avait à transmettre pourrait peut-être arranger cet état de fait. Dwayne ne serait jamais revenu au château si Augustus n’avait pas évoqué le nom de Darius. Cependant, personne n’aurait pu croire qu’il l’avait fait venir pour parler d’un sujet aussi grave. Avec ses lunettes de soleil, ses longs cheveux clairs qui volaient au gré du vent, son blouson et son pantalon en cuir, on aurait cru qu’il allait débarquer en boîte de nuit. A l’opposé d’Augustus, qui avec sa longue cape pourpre semblait venir d’un autre siècle. Avant, ce qui les opposait les rendant complémentaires. Mais leur amitié de longue date, malgré les épreuves qu’ils avaient surmontées ensemble, n’avait pas survécu au dernier conflit qui avait éclaté entre eux.

- Je l’ai retrouvé, Dwayne.

Ce dernier croisa les bras et répondit au bout de quelques secondes. Il ne souriait plus.

- Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse, Augustus ? Ce n’est pas parce que tu croies en une histoire de fantômes pour apaiser ta culpabilité que je vais y croire.

- Tu changeras peut-être d’avis en lisant ça.

En lâchant un soupir, Dwayne prit le dossier qu’Augustus lui tendit et l’examina. Les photos, le récit… Il n’en crut pas ses yeux. Les mains tremblantes, il referma vivement le dossier puis déclara :

- Les dernières fois que je me suis mêlé de ce genre d’affaire, ça a plutôt mal tourné. Tes petits copains sont au courant ?

- Non, pas encore. S’ils l’apprennent, ce ne sera pas par moi. Ce qui te laisse un peu de temps pour le placer sous ta protection.

Dwayne retira ses lunettes et se frotta le visage avec sa main.

- Ok, je vais voir ce que je peux faire. Si tout ça c’est du pipeau, profite de ces instants, car ce seront les derniers que tu passeras en ma compagnie.

- Avant que tu ne partes, j’aimerais te présenter mes invitées.

Le bel homme remit ses lunettes noires et arbora de nouveau un sourire dévastateur.

- J’espère que ce ne sont pas des moutons.

- Non, c’est de la chair fraîche à ton goût, pour reprendre ton expression.

Les deux hommes n’étaient peut-être plus amis, mais Augustus, en tant qu’hôte se devait de bien traiter son invité d’honneur, surtout après qu’il eut accepté une telle faveur. Et oui, Dwayne avait gagné le droit de faire preuve de légèreté. En effet, quand on avait sacrifié ce qu’il avait sacrifié, c’était la moindre des choses.
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Minos
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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeMar 21 Oct - 14:28

Tss... intriguant, notamment parce que c'est trop court ! Elle arrive quand, la suite ? Wink

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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeMar 21 Oct - 14:48

Allez, j'mérite bien une petite lecture avant de retourner bosser^^
Surtout quand il y a de la nouveauté dans l'air^^

C'est une jolie histoire, je trouve. Un peu d'humour qui fait du bien, des amitiés comme on en a tous connues, un esprit fraternel; le tout assez bien retranscrit!
Seul hic, c'est trop court^^
Je plussoie Minos, elle arrive quand la suite? Les liens du sang versé 82736

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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeMer 22 Oct - 15:40

C'est vrai que normalement, je balance le prologue avec le 1er chapitre, là je l'ai pas fait pour éviter un pavé. Donc voilà la suite.

3 ans plus tard...

Chapitre I
La porte à côté de l’Enfer

Byron

Cela faisait plus d’une heure que j’attendais Dorian. Et cela faisait cinquante minutes que j’avais envie de casser mon verre pour m’égorger avec. « Je nous ai dégoté deux nanas pour demain soir », avait-il annoncé, l’œil brillant. Sauf qu’il avait omis de me préciser que la seule chose intéressante susceptible de sortir de leur bouche était mon sexe. Quand la conversation est passée de Brad et Angelina à la question métaphysique « quelle couleur faudra-t-il porter pour être fashion l’été prochain », j’ai compris ma douleur. J’ai alors arrêté d’écouter ces deux cruches (à vrai dire une seule parlait, l’autre gloussait frénétiquement) pour fomenter un plan pour me venger de Dorian. Quand je l’ai connu, je n’aurais jamais imaginé capable d’organiser ce genre de plan. Tout comme je n’aurais jamais pensé une seconde que Monsieur Dorian, le gendre idéal, le poète romantique et idéaliste, ne devienne un être dénué des scrupules envers la gente féminine. Le petit gars s’était petit à petit perdu dans le monstre qu’il s’était créé en réaction aux coups de putes que la vie lui avait assénés. Le destin lui avait arraché sans ménagement tout ce qui lui tenait le plus à cœur. Dévoré par un appétit d’autodestruction, il enchaînait excès et écarts de conduite. Cela avait duré un an. Avec une lucidité qui m’avait déchiré le cœur, il avait admis qu’il avait été prêt à n’importe quel excès tant que cela lui offrait quelques secondes d’oubli et de répit. Du jour au lendemain, il se calma et se contenta de ce qui était légal et pas fatal si on savait se tenir : l’alcool et les filles faciles ou crédules. « La souffrance est toujours là, m’avoua-t-il. Elle m’avait poussé au désespoir et je l’ai désormais transformée en rage de vivre ». Dorian était quelqu’un de complexe, avant même ces sombres histoires. Je l’avais suivi jusqu’en enfer et on en était revenus en un seul morceau. Je n’étais pas prêt de le lâcher.
Les vibrations de mon portable me sortirent de mes pensées. C’était un texto de Dorian : « Changement de plan. Rejoins-moi au 665 ».
Ni une ni deux, j’expédiais les deux greluches, sans prendre la peine d’inventer une excuse, mais en leur laissant de quoi se payer un bon repas. Que voulez-vous, j’étais un connard avec un minimum de savoir-vivre et d’élégance. Ensuite, je pris le chemin de notre bar fétiche qui se trouvait dans la pupille de l’œil de Tristame. Une des spécificités de la ville trouvait son origine dans le fleuve, qui se séparait en un point pour en rejoindre un autre et former un oval parfait qu’on appelait l’Oeil. Historiquement, il s'agissait de l'âme de Tristame et l'endroit où il fallait être pour passer du bon temps. Boutiques et terrasses la journée, bars et discothèques la nuit... Les monuments historiques: le château, construit par un mégalomane au XIXè siècle, la cathédrale... L'Oeil concentrait l'essentiel de la culture de la ville et également sa contre-culture. Si dans la journée on pouvait se consacrer aux musées et aux monuments, le soir, c'était une autre histoire. L'Oeil devenait ce que j'appelle un lieu de débauche contrôlée. Ces deux termes semblent quelque peu antinomiques, mais il y a toujours eu un accord tacite entre les autorités et ceux qui régnaient sur le monde de la nuit. Tant qu'ils n'y avaient pas de débordements, les flics se mêlaient de leurs affaires. Ils n'intervenaient d'ailleurs qu'en cas extrême parce que la communauté nocturne a largement les moyens de se protéger. D'ailleurs, quand il y a quelques années, on a frôlé la guerre civile à cause de graves incidents dans la banlieue chaude de Tristame, les hommes de main des maîtres de la nuit ont filé un sacré coup de main à la police. L'Oeil est sous contrôle, à un niveau que la police ne pourrait jamais atteindre, de leur propre aveu. Oui, Tristame est une ville vraiment à part. Difficile d'échapper à l'Oeil une fois qu'il vous a percé à jour. J'ai vécu près de dix ans à Londres et je vous assure que la capitale anglaise n'arrive pas à la cheville de Tristame. Dorian pourrait vous dire la même chose de Paris. On est parti ailleurs, on a vu et on est revenus. En parlant de ce farfadet dégénéré, je me demandais ce qu'il me réservait comme nouveau plan. En partant du principe que le plan A aurait pu nous permettre de culbuter une bombasse chacun, pour le plan B, Dorian avait sans doute trouvé des bombasses encore mieux ou plus nombreuses, avec en bonus de la conversation et de la personnalité. Même si la finalité restait la même, c'est plus agréable de passer la première partie de soirée avec des filles un tant soit peu intéressantes. Je n'étais plus très loin du club, j'avais choisi un chemin plus long pour profiter des rues piétonnes animées par les terrasses, surtout en cette belle saison. Devant la porte massive du 665 Club, je papotais un peu avec l'un des videurs, qui m'annonça à ma grande surprise que Dorian était parti et n'allait pas tarder à revenir. D'après son grand sourire, il serait bien accompagné. Il me dit aussi que Freddy m'attendait à l'intérieur. Bien, j'allais donc boire un verre avec mon cher ami en attendant ce founard de Dorian.



John


« Heureusement que tu es là pour me protéger des monstres »
Ce murmure me réveilla en sursaut. Il était prononcé par ma future fiancée, pendant mes rêves. Cette vision pouvait survenir pendant n'importe quel rêve et me réveiller comme si je sortais d'un cauchemar. Tout simplement parce que cette phrase, la femme que j'aimais ne l'a jamais prononcée, et qu'un « monstre » l'avait torturée et violée la veille du jour où j'allais demander sa main. Elle succomba à ses blessures quelques jours plus tard, emportant dans la mort le fruit de notre union. La vie n'est qu'une pute ironique: malgré les plaisirs qu'elle vous procure et les services que vous lui rendez, elle vous fera tomber de très haut quand elle se sera lassée de vous. Et quand je dis « ironique », le mot est faible. Chasser des monstres était ma spécialité, depuis ma plus tendre enfance. Mes parents, pour rassurer ma petite sœur qui était convaincue de la présence de monstres dans sa chambre, lui disaient que les monstres n'existaient pas. Ce n'était pas très efficace, alors je restai dans sa chambre jusqu'à ce qu'elle s'endorme les soirs où le « monstre » apparaissait. Plus tard, j'ai embrassé une carrière de flic. C'était ma façon à moi de continuer à chasser les monstres. Sauf que désormais c'était la noirceur de l'âme humaine que j'affrontais. Elle était bien plus effrayante que les monstres cachées sous le lit de ma petite sœur. La plupart du temps, il s'agissait de gens comme vous et moi, qui arrivaient à un point de rupture, qui commettaient des actes horribles. Un accès de folie, une colère incontrôlable et tout basculait. Des blessures trop profondes pour être soignées depuis trop longtemps vous poussent à l'irréparable. Bien sûr, je n'avais pas ce genre de considérations en tête au moment d'appuyer sur la détente. Tout du moins, au début. Plus le temps passait, à force de rentrer dans l'esprit et de la vie de ses gens, j'avais du mal à les dissocier de personnes normales, à part dans les pires cas. Alors j'ai décidé, vu ma condition physique au top et mes états de service, de m'engager dans la Brigade d'Intervention de Tristame, la BIdT. On faisait appel à eux que dans les cas extrêmes: prises d'otage, assaut, situations où la vie et la mort d'innocents se décidaient en une seconde. En gros, traquer les criminels n'était plus mon boulot. Je n'avais plus à réfléchir sur leurs motivations ou leur passé. Je n'avais qu'à tirer pour sauver des vies. Cela m'allait très bien, je tuais les monstres avant qu'ils ne fassent plus de mal.
Comme dans les contes de fée, il y avait une princesse. Dans ma jeunesse, j'étais le prince protecteur de ma soeur, puis je rencontrai ma princesse. Pour elle, j'avais quitté la BIdT. Elle ne m'avait rien demandé, même si elle connaissait les risques et elle ne m'aurait pas quitté si je n'avais pas pris cette décision. En quatre ans, j'avais assez risqué ma vie et donné de ma personne. J'avais choisi de me reconvertir en instructeur. Je formais les futures recrues de la BIdT et ça m'éclatait. Le terrain ne me manquait pas et mes proches étaient débarrassés de bien des soucis. Qui plus est, la chasse aux monstres continuait de plus belle car je ne lâchais pas mes élèves tant qu'ils n'étaient pas aussi bons que moi. Nos sessions hebdomadaires de paint ball n'en étaient que plus épiques. Pour moi, le moment était parfait pour nous lancer dans la plus grande aventure qui soit: avoir un enfant. J'avais aussi le projet secret de l'épouser. Sauf que quand on a regardé trop de fois le diable dans les yeux, il ne vous oublie pas et vous en fait payer le prix. Je décidais de reprendre le service actif, pas dans la BIdT, mais dans la criminelle. Cela n'apaisait en rien ma culpabilité, mais j'avais le sentiment de rendre le monde un peu meilleur.

Bon, j'étais totalement réveillé, alors je me dirigeais vers la cuisine plutôt que de tourner en rond dans mon lit. Sur le chemin, la sonnerie de mon portable me surprit tellement que je faillis me cogner. Je replongeais dans mon lit pour attraper le téléphone, posé sur ma table de nuit. Le nom affichait ne présageait rien de bon. J'acceptais l'appel en me relevant:

- Edmons, si tu me sonnes à cette heure-ci, t'as intérêt à ce que ça soit pour qu'on aille boire une bière.

- Désolé chef, répondit Agnès. C'est Hawkins. Faut que vous veniez voir ça.

Hawkins était un pédophile notoire qui avait échappé à la taule grâce à son argent et ses relations. Ce n'était pas le genre d'hommes à faire profil bas et à profiter de cette deuxième chance pour faire amende honorable.

- Rassure-moi et dis-moi que ce que je viens voir, c'est ce fils de pute pendu par les couilles.

Cette envolée lyrique n'avait rien d'objectif. Ce n'est pas mon boulot de rendre la justice, mais ça ne m'empêchait pas d'avoir des opinions qui n'entravaient en rien mon boulot. Si on a pas la tête froide, ce n'est pas la peine de suivre cette voie.

- Euh... Ce que vous verrez est plus gore que ça, chef.

- Cool, j'amène le pop-corn.

- Vous connaissez l'adresse. A tout à l'heure.

Cet appel mit fin à mon grand projet nocturne: boire un grand verre de lait. J'avais gardé cette habitude de mon enfance, qui m'aidait à me détendre. Cependant la nuit promettait d'être longue alors je jetai mon dévolu sur un coca, puis je m'habillais. Une fois prêt, je quittais l'appartement. Je sautais sur ma moto et je filai à l'adresse que je connaissais, puisque j'y étais déjà allé pour interroger et arrêter Hawkins. Tout ça pour qu'il soit libéré après un procès qui ne fut qu'une vaste blague. J'ai eu l'occasion de lui mettre une balle dans la tête, mais je ne l'ai pas fait parce que mon sens de la justice prévalait à mon désir de vengeance. Il y avait pire que les preuves accablantes: j'avais la conviction qu'il recommencerait. Même s'il ne s'agissait pas de la personne responsable de mon malheur, j'éprouvais désormais une telle empathie envers la famille des victimes que leur souffrance devenait mienne. Cette fois il faudra la jouer serrer pour ne lui laisser aucune échappatoire. Là d'après Edmons, c'était gore, c'était horrible à dire mais c'était une chance pour nous. Après un court trajet, j'arrivais à la maison et me garai derrière le van de mon équipe. J'y déposais mon casque à l'arrière quand Mike me surprit:

- Sacré carnage qu'on a là, chef! Dieu merci, ce massacre n'implique pas des enfants.

- Il s'est déchaîné sur qui cette fois?

- Sur personne. Notre vieil ami Hawkins a été jugé et exécuté. Celui qui a fait ça n'y est pas allé de main morte. Edmons et Deacon sont à l'intérieur. J'ai eu besoin de prendre un bol d'air.

Le spectacle devait être très moche pour que Michael Loeb, avec sa carrure et son allure de bûcheron, ait besoin de prendre l'air. C'était le légiste de l'équipe, ce n'était pas son premier crime ignoble. Je le laissais se remettre de ses émotions puis je me frayais un chemin à travers les fameuses bandes qui délimitaient le lieu du crime. Le jardin et l'entrée, à part des signes extérieurs de richesse, ne présentaient rien de particulier. Rien à signaler dans le couloir, à part des tableaux plus moches les uns que les autres.

- Nom de dieu!, m'exclamai-je dès que je fis un pas dans le salon.

Edmons prenait des photos et des botes. Elle faisait partie de mes meilleurs éléments quand je dirigeais une unité dans la BidT. Même si elle avait abandonné sa carrière dans les forces d'élite, cette petite blonde avait du cran. C'était elle qui m'avait poussé à reprendre le boulot d'enquêteur après le meurtre de ma petite amie. Son soutien m'aida beaucoup, et il continue de le faire.
Deacon, quant à lui, était blanc comme un linge, immobile, face à l'horreur qui se présentait sous nos yeux.

- Gamin, va rejoindre le doc et remets en place les scellés. Surveille la maison. Personne ne doit rentrer ici, le moindre journaliste qui s'approche, tu lui tires dans la jambe.

Le petit gars exécuta l'ordre sans broncher, son soulagement était palpable. Il venait de sortir de l'académie et contrairement au reste de mon équipe, il n'avait pas d'expérience en matière de meurtres sanglants. Et j'avoue que, même moi qui en ai vu d'autres, j'étais mal à l'aise. Si Hawkins avait su ce qui l'attendait, il aurait choisi la prison sans contestation possible. Il s'était fait littéralement massacrer dans son salon. Crucifié sur son mur, son corps était parsemé de traces de tortures épouvantables. Je doutais qu'elles soient post-mortem. Son bourreau avait bien sûr insisté sur les parties génitales. Il avait aussi laissé un message, en lettres de sang, sur le mur en face: « Si la justice est à deux vitesses, il est temps que je passe la troisième ». Cela me fit froid dans le dos, car il ne comptait vraisemblablement pas s'arrêter en si bon chemin. J'appelai immédiatement mon chef pour qu'il organise la protection du juge MacCleese, responsable de la libération d'Hawkins. Son penchant pour les pots de vin et les putes était de notoriété publique. En somme, il s'agissait d'une cible parfaite pour un monstre tueur de monstres, sanguinaire, justicier et avide de mise en scène macabre et théâtrale.
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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeMer 22 Oct - 15:40

Oye c'était trop long alors voilà la fin.

Freddy


Il y a des jours, ça ne va pas fort. Des souvenirs reviennent vous hanter et retournent le couteau dans une plaie qui ne se fermera jamais complètement. Pour remédier à cela, il n'y a pas quinze solutions: il faut se bouger, s'aérer la tête si possible avec des potes. Au début, juste après qu'elle m'ait poignardé dans le dos, ma seule issue de secours se trouvait dans la boisson, seul ou accompagné. J'ai pu compter sur deux personnes qui m'ont prouvé que cette porte ne menait qu'à un gouffre sans fond qui finirait par engloutir mon âme. Ma vie a changé depuis que Dorian et Byron m'ont botté le cul. Je bois beaucoup moins, je parle beaucoup plus et il m'arrive même de séduire des filles avec attouchements à la clé! Cependant, comme Dorian me l'a si bien expliqué, la souffrance n'a pas disparu. « Ce putain de couteau, c'est dur de le retirer soi-même. Moi, je l'ai fait et je l'ai transformé en épée qui canalise ma colère. Ne suis pas le même chemin que moi. Trouve celle qui pourra le retirer pour toi. Si tu arrives à avoir confiance et à l'abandonner à une fille à ce point, tu seras plus fort que je ne l'ai jamais été ». Moi j'avais seulement perdu foi en l'amour. Lui ne croyait plus en rien, ce qui n'était guère surprenant quand on a traversé les épreuves qu'il a traversées. Mon problème paraissait superficiel aux côtés du sien, mais pour lui, il n'y avait pas de hiérarchie dans la souffrance. J'ai donc essayé de sortir de ce marasme, même si ce ne fut pas facile tous les jours. Heureusement, je pouvais compter sur Dorian et Byron quand je replongeais. On formait une sacrée équipe tous les trois. Depuis huit mois que je me suis fait larguer, je vis des aventures extraordinaires. Déjà, ils m’ont relooké, c’était un passage obligé pour pouvoir les suivre en soirées. Même accompagné par ces deux VIP du 665 Club, je n’y serai jamais rentré sans eux. La sélection était très stricte, j’admets que le style gothico-moderne du lieu méritait des clients qui présentaient bien. L’aspect select du lieu en faisait LE bar à la mode, « the place to be » comme on dit dans le jargon. C’était en conséquence un sacré piège à filles. Le plan était simple : début de soirée au 665 Club, puis on partait dans un bar moins huppé, on repérait des filles classe et qui savaient se tenir, on jouait notre petit numéro de beaux gosses marrants, à un moment on proposait d’aller au 665, qu’y rentrer ne serait pas un problème et le tour était joué. Même pas besoin de préciser qu’on faisait parti du cercle fermé des VIP, cela se voyait à l’accueil qui nous était réservé. On finissait la soirée là-bas, car selon un célèbre dicton : « une vraie bonne soirée commence et finit au 665 Club ». Dans ce bar, nous nous trouvions en terrain conquis et il s’avérait plus aisé de chasser en territoire connu. Je parlais plus haut de la qualité avec laquelle nous étions accueillis, mais ce n’était pas la seule raison pour laquelle nous étions tellement attachés à ce lieu. Nous y croisions toujours des gens agréables. Le summum de la classe, c’était les soirées du jeudi au samedi, une table nous était réservée si on arrivait avant 23 heures. Ce soir, il était 22 heures 15, j’étais donc assis à notre table favorite, qui permettait d’avoir le meilleur angle de vue sur la salle. Dans mon champ de vision, j’avais un groupe de filles. Il y en avait une qui avait regardé deux, trois fois dans ma direction, on avait même échangé un demi-sourire. Aucun doute n’était possible, elle voulait mon corps. Ahahaha. Je sirotais tranquillement ma vodka orange en attendant le retour de Dorian et l’arrivée de Byron. Ce dernier ne tarda pas à se montrer et à son arrivée, tous les regards de mon groupe de filles convergèrent vers lui. Celle qui m’avait regardé avait dû tomber instantanément amoureuse de Byron, tant pis, affaire classée. (Oui j’aime bien me faire des petits délires dans ma petite tête). Il faut dire que Byron était un sacré beau gosse : grand, les cheveux en bataille, des yeux verts émeraudes, bien bâti, super bien sapé, un sourire de mannequin… Pour ne rien gâcher il dégageait une assurance insolente et n’avait pas peur de grand chose. Avant de me rejoindre, il prit le temps de dire bonjour à quelques-unes de nos connaissances.

- Alors mecton, quoi de neuf ? demanda-t-il en se servant une vodka glace.

- Un coup de blues. Dorian m’a appelé et quand je lui ai dit…

- Il t’a dit de ramener tes fesses en vitesse et de me dépêtrer avec deux dindes ?

- Bien résumé !

- Alors merci, tu es le sauveur de notre soirée ! Ce genre-là, faut les choper vers la fin, quand on a plus le temps de parler. Bon, pour changer de sujet : comment va ton petit frère ?

- Il a juste une entorse, quelques semaines de repos et ça ira.

Mon petit frère s’était blessé pendant un match de foot. Ils avaient cette passion en commun avec Byron, il fallait les voir s’emballer sur les derniers résultats ou les derniers transferts. Je m’y intéressais également, mais pas autant que ces deux fanatiques. Pour mieux comprendre cet engouement, il faut remonter à nos origines : Byron est américano-anglais et je suis franco-allemand. Et avant d’arriver à Tristame, ma famille a vécu 10 ans en Allemagne. Cela expliquait mon prénom à consonance germanique et notre intérêt pour ce sport européen. Je ne vous cache pas que certaines réunions de famille pouvaient s’avérer houleuses, particulièrement vers le huit mais ou le onze novembre.

- Tu passeras le bonjour au nabot ! Le terrain va lui manquer autant qu’il manquera à son équipe. Et tu lui raconteras cette blague : - Bonjour, avez-vous amené au zoo le pingouin que vous avez trouvé dans la rue? - Oui, il a bien aimé, mais aujourd'hui on va au cinéma.

J’éclatais de rire comme un idiot ! Rien de tel pour lancer une soirée !
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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeMer 22 Oct - 17:50

Lu aussi Wink

C'est sympa et intriguant, mais ça appelle une suite Razz

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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeJeu 23 Oct - 17:37

Je te donne mon avis ce soir ou demain Wink

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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeVen 28 Nov - 15:22

Toujours aussi intriguant et prenant, cette histoire m'a plu!
C'est assez bien écrit également.
Je n'ai qu'une chose à demander: la suite^^

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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeVen 28 Nov - 20:38

Boudiou, une histoire que je n'ai même pas commencé... je verai si le WE est froid et gris je trouverai peut-être le temps de venir y lire un peu... je promets rien mais je le note...
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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeVen 28 Nov - 21:11

Oups, quel con, j'avais pas lu la suite !

J'aime beaucoup la structure : nous présenter des persos, les abandonner quelques années, les reprendre alors qu'ils ont tous changé, c'est intrigant, forcément.
Et comme ce sont des histoires parallèles, on attend avec d'autant plus d'impatience les liens qui se formeront entre les héros. Wink

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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeMer 11 Fév - 13:50

Mes chers amis, c'est la crise!

Je m'explique. Dans mon histoire précédente, j'avais déjà utilisé les narrateurs multiples. Sauf qu'à la fin il y en avait que 5 ou 6 principaux. Et là j'en suis à deux chapitres, et j'atteins déjà ce nombre. Donc je vais revenir à un système narratif plus classique et je dois réécrire les deux chapitres en question. C'est un mal pour un bien, parce qu'il y a certains détails que je voulais changer.

C'est marrant l'évolution des persos: Freddy, au départ ne devait être qu'un contre-poids par rapport à Byron et Dorian, et il est en train de devenir presque le perso principal tellement je l'ai développé et je l'apprécie.

Autre chose: j'ai donc écrit l'intro et les deux premiers chapitres et depuis quelques temps, j'ai la fin en tête. Pas juste l'idée de la fin, mais le chapitre final de A à Z. J'ai même en tête la mise en scène et la musique pour l'adaptation ciné bounce
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MessageSujet: Re: Les liens du sang versé   Les liens du sang versé Icon_minitimeMer 11 Fév - 22:25

Hé hé, mieux vaut trop d'amibition que pas assez !

Bon courage pour la suite, et n'hésite pas à nous montrer la nouvelle version ! Wink

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