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 La première mission (version définitive)

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Minos
Lapinou Imperator
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MessageSujet: La première mission (version définitive)   La première mission (version définitive) Icon_minitimeDim 28 Déc - 12:16

L’airspeeder T-47 monoplace, conformément à son plan de vol, décrivait une spirale qui l’éloignait petit à petit de la base. Comme celle-ci était située au sein de la chaîne de montagnes de Valamar, la spirale prenait parfois une tournure erratique.
L’avantage d’avoir implanté la base en un tel lieu était qu’elle était difficilement décelable par l’ennemi, même si celui-ci était l’Empire Galavtique et ses moyens impressionnants. La contrepartie était que la résistance telimienne était tout aussi aveugle, et que la meilleure méthode pour déceler une approche impériale consistait en un repérage visuel, très aléatoire dans un tel environnement.
Sans parler de l’airspeeder lui-même, dont les capacités à résister au froid, malgré les aménagements apportés par le mécanicien, Sid E’rokh, n’étaient pas exceptionnelles, loin de là : le pilote savait qu’il n’avait qu’une heure pour patrouiller. Passé ce laps de temps, le système de réchauffage des circuits perdrait son efficacité de manière drastique, ce qui pouvait amener le moteur à lâcher à cause du froid. Et il valait mieux ne pas s’échouer dans ces parages hostiles…

Dans le cockpit, le pilote pesta contre l’inconfort de sa position. Sa taille modeste l’avait obligée à rehausser son siège, mais après quelques vols seulement, voilà que le rembourrage s’enfonçait de plus en plus sous son poids, lui occasionnant de surcroît des démangeaisons très déplaisantes au niveau du fessier.
Guéred ar’Feinaniel mesurait un mètre soixante-deux, et avait presque la quarantaine. Rien ne l’avait prédestiné à intégrer la rébellion contre l’Empire. Vieux garçon passionné d’histoire contemporaine, il en avait fait son métier, chercheur en vue et enseignant à l’université de Temelos, la capitale planétaire.
Tout avait basculé trois ans plus tôt, quand les nouveaux programmes d’histoire étaient arrivés, en provenance de Coruscant. Une réunion exceptionnelle, rassemblant le doyen et tous les professeurs, avait aussitôt eu lieu. Les érudits étaient sidérés : les nouveaux programmes, objets de leur courroux, n’étaient rien moins qu’une réinterprétation de faits historiques établis. A la gloire et à la grandeur de l’Empire.
Certains professeurs, fatalistes, avaient rappelé que c’était les vainqueurs qui écrivaient l’histoire. Guéred ne l’avait pas entendu de cette oreille : chantre de la vérité et de l’objectivité scientifique, il avait clairement refusé d’intégrer les nouvelles consignes dans son enseignement.
Il n’avait pas été le seul : le doyen de l’université avait fait parvenir à Coruscant une protestation officielle, signée par vingt-trois chercheurs universitaires, dont Guéred. La sanction ne s’était pas faite attendre : tous avaient été renvoyés et interdits de publication. Le doyen avait été emprisonné, en attente d’un procès qui n’était jamais venu. Guéred avait préféré disparaître dans la clandestinité.
Il revint au moment présent quand un écho métallique apparut sur ses senseurs. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, car il était le seul rebelle à patrouiller dans ce secteur. Il ne pouvait même pas avertir la base, car la communication risquait d’être interceptée. Il pouvait prendre le parti de tenter de se poser et d’attendre, ou d’enquêter lui-même. Il choisit la deuxième solution, car il devait s’assurer que la base n’était pas en danger.
Guéred ne faisait pas le fier, même s’il savait piloter. Ses seules expériences du combat, bien que probantes, avaient été menées uniquement sur simulateur. Ne pas oublier le plus important : l’estimation de l’autonomie de son airspeeder. Trente-quatre minutes.

Il réduisit la vitesse au maximum et se faufila entre les pics enneigés. Il n’y avait pas un nuage dans le ciel, aussi la visibilité était-elle excellente. Guéred était inquiet : ses senseurs n’étaient pas du dernier cri, et ne donnaient qu’une représentation bidimensionnelle. Donnée non essentielle dans un environnement plat, mais fortement handicapante dans des montagnes. Se retrouver à portée visuelle de l’écho métallique repéré ne lui garantissait donc pas de pouvoir repérer l’anomalie, dont il ne pourrait connaître l’altitude qu’en la constatant de visu… sauf s’il était repéré le premier, et abattu. L’importante part de hasard qui existait dans cette interception pouvait lui être fatale.

Il activa le système de visée de ses deux canons-laser jumelés, et continua sa progression prudente dans ce paysage idyllique. Il se dirigeait droit sur une aiguille de belle taille. Couplant cette information visuelle avec celle des senseurs, il se livra à une rapide triangulation mentale, pour estimer que l’écho provenait de derrière l’obstacle qui lui faisait face.
Il prit une longue inspiration, et poussa les gaz au maximum au moment d’aborder son virage. S’il n’avait pas encore été repéré, sa célérité lui permettrait peut-être d’identifier l’écho et de fuir avant que l’ennemi éventuel ne réagisse. Dans le cas contraire…
Il contourna la montagne et fila à travers la vallée qui se dévoila alors. Il avisa un reflet métallique en contrebas, sur sa gauche, mais ne s’attarda pas, s’attendant à essuyer un tir de canon-laser. Rien ne vint, et l’écho ne bougea pas sur son senseur. Il ralentit, effectua une large boucle et revint vers son objectif, sur lequel le soleil se reflétait.
L’objet, non identifiable à cette distance, se trouvait sur une corniche de la montagne qu’il avait contournée. Ses radars indiquèrent que l’objet était manufacturé, sans pouvoir lui en apprendre plus.
Sa cible verrouillée, il avança lentement. Aucune réaction. Finalement, il eut un contact visuel qui lui fit écarquiller les yeux de surprise : l’objet ressemblait fort à un airspeeder, en grande partie recouvert par la neige. Il était posé sur une corniche, en position très précaire. Jamais Guéred n’aurait tenté de se poser à un tel endroit, même avec les excellentes conditions qui régnaient. Il fallait être un pilote hors normes pour réussir un tel exploit, qui n’était pas à sa portée.

L’airspeeder semblait être là depuis un certain temps, mais c’était difficile à dire. Une vague silhouette, indistincte et immobile, se trouvait aux commandes. Les senseurs n’enregistraient aucun signe de vie.
Guéred se mit en position stationnaire et passa l’airspeeder au peigne fin, en pointant tous ses appareils de mesure dessus. Il prit en outre de nombreuses photos, et marqua précisément l’endroit sur ses cartes.
S’avisant que son propre appareil n’avait plus que douze minutes d’autonomie, il fit demi-tour pour regagner la base. S’il y avait quelque chose à récupérer sur cet airspeeder, l’analyse de ses données le leur apprendrait. Il imagina à l’avance l’enthousiasme de Sid E’rokh, leur mécanicien, à l’idée d’avoir un nouveau jouet sur lequel exercer ses talents.
Et il était avant tout soulagé que la situation n’ait représenté aucun danger.

Quand Guéred estima être tout proche de la base, il lança une courte communication vers la base pour s’identifier. Il ne disposait plus que de trois minutes d’autonomie. Il put enfin se permettre de se détendre…mais pas trop. Les manœuvres d’atterrissage n’étaient pas des plus simples. Il ouvrit un canal de communication.
« Base Flocon, ici Chasseur-2, vous me recevez ?
– Cinq sur cinq, Chasseur-2. Rétablissez votre assiette et prenez la trajectoire 2-5-1, vitesse 0 point 4. Attention aux sautes de vent latéral.
– Bien reçu », soupira Guéred.
Il détestait ce vent latéral, qui lui donnait parfois des sueurs froides, à essayer de plaquer son T-47 contre les parois abruptes. Rien d’étonnant à cela, vu que l’entrée de la base, une large faille horizontale de quatre mètres de hauteur, débouchait sur un couloir de vents parfois violents.
Il serra les dents, mains crispées sur les commandes, prêt à réagir en cas de changement brutal dans les courants aériens. Heureusement pour lui, le vent ne fit pas de caprice, et il se posa comme une fleur dans le hangar.
Trois mécaniciens se précipitèrent sur son appareil dès qu’il eut coupé les gaz. Il se détendit quelques secondes, heureux que tout se soit bien passé, et ouvrit son cockpit. Sid E’rokh n’était pas là, et Guéred ne put s’empêcher de sourire. Si vous rentriez à la base en ayant abîmé votre airspeeder, vous pouviez être certain que le Besalisk vous attendait de pied ferme, l’œil assassin.

Guéred donna des instructions pour que les données qu’il avait collectées soient immédiatement passées au crible. Casque sous le bras, il traversa le hangar, son regard balayant distraitement le seul autre airspeeder – appartenant à Torig, son supérieur et ami –, une moto-jet, trois landspeeders et une barge de réparation sur répulseurs, qui n’était rien d’autre qu’un disque de trois mètres de diamètre, comprenant un bloc-moteur surplombé d’un siège de pilotage ainsi qu’un vaste coffre de la taille d’un cercueil humain. Des racks, destinés à accueillir d’hypothétiques autres engins volants, étaient vides, nonobstant les nombreux équipements techniques portatifs entreposés pêle-mêle par l’équipe des mécaniciens.

L’ancien professeur n’avait qu’une hâte : rejoindre au plus tôt le vestiaire, avec en point de mire une douche salvatrice. Mais avant ce plaisir sans bornes, il devait trouver Torig pour lui faire son rapport. Il s’enfonça dans les couloirs creusés à même la roche à coups de perforateurs-laser, en saluant tous les gens qu’il y croisa. Il régnait un froid glacial : les ressources des rebelles étant limitées, seuls les quartiers d’habitation étaient chauffés. Et encore, uniquement de nuit.
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MessageSujet: Re: La première mission (version définitive)   La première mission (version définitive) Icon_minitimeDim 28 Déc - 12:16

***

En cette fin d’après-midi, Torig ar’Durgan était au bord de la déprime. Engoncé dans un large fauteuil, dans une pièce multifonctions que tous appelaient simplement « la salle », car elle servait de salle de briefing comme de cantine, ses jambes croisées reposaient sur un coin de la table qui lui faisait face. Mains derrière la tête, il était plongé dans des réflexions, toujours les mêmes. Elles ne le quittaient jamais vraiment.
« Tu te fais trop de bile, Torig, fit Sid E’rokh, assis en face de lui, un verre à la main.
– Et toi tu ne t’en fais pas assez, rétorqua Torig. Cela fait deux mois que nous nous sommes installés ici, avec notre « escadron ». Or nous n’avons fait aucun progrès depuis : avec nos deux airspeeders et nos trois pilotes, nous ne pouvons rien faire, nous ne pouvons pas apporter notre pierre à l’effort de guerre entrepris par la rébellion telimienne.
– Patience, vieux, patience. Aménager la base n’a pas été une mince affaire, et réparer les airspeeders non plus. Et tu sais très bien que dès qu’une des cellules de résistance aura mis la main sur un engin volant, il sera acheminé jusqu’ici. Avec trois airspeeders voire un chasseur, nous n’aurons peut-être qu’un embryon d’escadron, mais il pourra dès lors servir pour des opérations ciblées.
– Mouais. Tu as confiance en Terangu, toi ? demanda Torig en faisant allusion à l’antipathique noble Hapien qui les avait rejoints récemment.
– Hum…c’est un sale con, arrogant au possible, raciste envers tout individu non Hapien. Mais c’est un bon pilote, on ne peut pas lui enlever cela. Vu qu’il est recherché par l’Empire Galactique et par la Confédération Hapienne, je pense que oui, on peut lui faire confiance. Du moment qu’on ne me demande pas de l’aimer… »
Torig ne put s’empêcher de sourire devant ce descriptif. Sur les rares missions en simulation qu’ils avaient pu organiser, entre deux pannes du système, Terangu Nor se débrouillait souvent mieux que Torig, considéré comme le leader. Pas de beaucoup, certes, mais tout de même. Le Hapien s’était empressé de revendiquer la tête de l’escadron en devenir. Nul ne l’avait écouté : il savait peut-être piloter, mais les Telimiens ne le connaissaient pas, au contraire de Torig. Et son caractère exécrable et méprisant ne parlait pas en sa faveur.
« Il faudrait pourtant que nous soyons en mesure d’agir le plus tôt possible. Nous sommes destinés à devenir le premier escadron rebelle de la planète, mais si nous n’avançons pas plus dans cette optique, nos sympathisants risquent plutôt d’investir leurs ressources dans les unités déjà opérationnelles.
– Je ne pense pas. Les cellules de renseignements et de commandos ont tous les moyens qu’il leur faut. Seul un soutien aérien manque à l’appel. Ils ne nous abandonneront pas.
– Espérons-le, Sid, espérons-le. »

« Salut les gars, fit Guéred en entrant dans la salle.
– Quoi de neuf ? » demanda Torig sans bouger.
Les deux hommes se connaissaient depuis trop longtemps pour appliquer le moindre formalisme entre eux, du moins en privé. Sid E’rokh avait vite calqué son attitude sur la leur.
« J’ai trouvé une épave dans les montagnes. Apparemment, c’est un airspeeder.
– Quelque chose de récupérable ? demanda Sid E’rokh, en se redressant, l’œil brillant de convoitise.
– Peut-être. Le pilote a réussi l’exploit improbable de se poser sur une corniche, et je crois qu’il est encore aux commandes, mort depuis longtemps.
– Il serait donc intact ? avança Sid.
– Oui, il y a des chances. Nous devrions pouvoir identifier le corps pour le rendre à sa famille.
– Je me fiche du corps, coupa le Besalisk, je parle de l’airspeeder.
– Ah ? Et bien, je ne sais pas. Je pense que oui. J’ai enregistré un certain nombre de données, elles sont en cours d’analyse. »
Ni une ni deux, Sid sauta sur ses pieds et quitta la pièce en courant presque.

Torig sortit lui aussi de sa léthargie. Se pouvait-il que l’airspeeder soit réparable ? Si tel était le cas, leur escadron pourrait enfin prendre son envol.

Les résultats des senseurs analytiques tombèrent au milieu de la nuit. Sid E’rokh se trouvait juste à côté du terminal informatique à ce moment, occupé à scruter attentivement les photographies rapportées par Guéred.
Sa conclusion provisoire était que l’airspeeder semblait être en bon état, mais d’un autre côté, la majorité de l’appareil était recouvert de neige.
Dès que l’ordinateur lança une trille annonçant la fin des analyses, le Besalisk se jeta dessus et fit défiler les longues suites de données chiffrées sans se préoccuper des phrases sibyllines qui faisaient office de rapport. Il était tout à fait capable d’arriver lui-même à ses propres conclusions.
Personne ne le vit lever les bras en signe de victoire, et lancer un grand cri de joie.

Deux minutes plus tard, il était planté devant les quartiers de Torig, maltraitant la sonnette de coups rageurs. Son supérieur et ami, cheveux blonds entremêlés et yeux gris perclus de sommeil, ouvrit.
« Qu’est-ce qui se passe ? Une attaque ?
– J’ai les résultats, Torig ! L’airspeeder que Guéred a trouvé est réparable ! Il a juste souffert du froid, aucune trace d’explosion ou de débris ! Je peux le faire voler, c’est sûr et certain !
– Il est quelle heure, Sid ?
– Trois heures, pourquoi ?
– Parce que cette nouvelle pouvait attendre demain matin. Tu ne crois tout de même pas qu’on va y aller maintenant, en plein cœur de la nuit ?
– Euh, non, tu as raison.
– Bon, la météo prévue est bonne, ton équipe et toi partirez aux aurores. Je te laisse le soin de préparer la plate-forme de réparation. Quant à moi, je retourne dormir. Bonne fin de nuit ! »
Ceci dit, il ferma la porte au nez du Besalisk. Ce n’est qu’à cet instant que toutes les implications de cette nouvelle lui apparurent : l’escadron allait bientôt voler !
Toute trace de fatigue envolée, et comprenant que la nouvelle était trop excitante, trop déterminante pour qu’il songe à se rendormir, il sauta dans son uniforme et partit aider Sid.

Au point du jour, après qu’il eut autorisé le départ de Sid et de ses ingénieurs, Torig s’autorisa quelques courtes heures de sommeil. La tension et l’excitation étaient palpables à la base Flocon.
Quand il croisa la grande silhouette de Terangu, il le mit au courant et ne récolta pour réponse qu’un cinglant :
« Un troisième appareil ? Ah quand même, depuis le temps qu’on poireaute pour rien dans ce trou perdu. »

Ce même soir, Torig, Guéred et Terangu se réunirent pour parler de l’avenir. Les nouvelles données par Sid étaient très bonnes : encore deux jours et l’airspeeder volerait, selon lui.
« Jusqu’ici, dit Torig, nous devions nous partager les deux appareils en notre possession, ce qui n’est pas l’idéal pour s’entraîner et prendre ses marques. Sans parler des réglages individuels, qui étaient à changer à chaque fois en fonction de nos préférences personnelles et de nos corpulences respectives. Comme convenu depuis le début, le premier chasseur que nous avons récupéré sera le mien. Vous avez une préférence pour les deux qui restent ?
– Personnellement, avança Guéred, j’éprouve un peu de gêne à l’idée de piloter un airspeeder dans lequel un cadavre a séjourné si longtemps, donc j’aimerais autant avoir le deuxième que nous avons déjà.
– Terangu ? demanda Torig.
– Je me fiche éperdument de ce genre d’âneries sentimentales, renifla Terangu de mépris. Donnez-moi n’importe quel appareil et je vous montrerais ce que c’est qu’un vrai pilote !
– Alors la question est réglée, ce qui est une bonne chose. Autre question, symbolique mais tout aussi importante : nous n’avons jamais donné de nom à notre escadron. » Guéred estimait que ça risquait de nous porter malheur de le baptiser avant qu’il soit prêt.
Dès que Terangu eut fini de ricaner à cette dernière parole, Guéred, rouge comme une pivoine mais fort d’une culture encyclopédique, dit :
« Pourquoi pas l’Escadron Héros de Kalaiy, du nom de la légende telimienne bien connue ? C’est parlant et évocateur, je trouve.
– Pourquoi pas l’Escadron Dragon, railla Terangu, ou Griffes de Feu, ou encore Fierté et Honneur d’Ar Telim, tant qu’à faire dans le grandiloquent pompeux ?
– Si tu as une meilleure idée, on t’écoute », rétorqua Guéred, vexé.
Terangu renifla de dédain, réfléchit quelques secondes, et répondit :
« Avec vos appareils pourris qui ne tiennent que grâce à de la bande adhésive et à de la peinture, le meilleur nom qu’on pourrait donner à cet escadron serait l’Escadron Rouille ! »
Guéred leva les yeux au ciel, désabusé. Quant à Torig, il sourit et déclara :
« Le nom me plaît bien, et il n’est pas si éloigné de la réalité que cela. »
Bien que contrarié par le fait que son ami Torig préférât l’idée de l’orgueilleux Hapien, Guéred dit du bout des lèvres :
« Il est vrai que psychologiquement, l’idée est intéressante : s’annoncer sous un tel nom face à un ennemi pourrait donner à ce dernier trop de confiance en lui et le pousser à nous prendre pour moins dangereux que nous le somment en réalité. »
Terangu, qui avait lancé ce nom uniquement pour railler ses compagnons et leur lutte, préféra ne pas se dédire et arbora un air encore plus suffisant que d’ordinaire, comme s’il venait sciemment de faire sentir sa supériorité d’homme bien né aux roturiers qui l’entouraient.
Guéred eut le mot de la fin, à l’attention de Torig :
« Par contre, on peut être sûr qu’un tel nom va terriblement vexer Sid. Vu que tu es notre chef, on te laisse le lui annoncer. »
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