Novexcel

Je le mets dans Écriture, tu le déplaces si tu veux. J'ai retrouvé le lien de l'auteur qui travaille ses brouillons ou ses plans à partir d'Excel. J'ai trouvé ça intéressant car c'est quelque chose qui nous échappe, nous lecteurs, cette façon de travailler avant le texte (je connais un peu celle de Minos).

Il travaille sur 4 colonnes, la première numérote les scènes, la seconde décrit ce qui se passe dans cette scène, la troisième reprend les dialogues et la quatrième concerne les intentions ou les pensées des personnages impliqués dans la scène.

Il a appelé ça une Novexcel (contraction de Novel et de Excel).

Vous travaillez aussi comme ça ou vous trouvez qu'un plan linéaire avec ses grandes lignes est suffisant ?

C'est une manière intéressante de travailler. J'avais jamais vraiment pensé à faire comme ça. J'essaierai pour voir ce que ça donne^^

Ouais, juste intriguant pour moi... Je reste définitivement attaché à mon .doc à jongler entre les notes générales ou détaillées dans mon fichier de notes ou judicieusement placée dans mon fichier texte (que vous retrouvez parfois au cours de vos lectures de documents non encore finalisés), ou en préparation de mes chapitres suivants.

Il existe décidément un tas de méthodes pour écrire et pour s'organiser. J'ai lu tout récemment une interview de Djian. Sa méthode est la suivante : une page de 500 signes par jour. Et c'est pas "je ponds une page en une demi-heure et je suis peinard", nan, c'est "je réfléchis à chaque mot que je vais employer et à chaque phrase". ça lui prend la journée, et après, au moins, il est peinard pour la correction, quasiment inexistante. Lui n'utilise pas le moindre plan : chaque phrase va en amener une autre, au gré de son inspiration.

Pour les plans ça dépend si je note des détails d'une scène future ou si j'ébauche les grandes lignes globales de l'histoire.
Ca peut être intéressant de bosser comme ça sur excel, le truc c'est qu'il doit falloir un grand écran pour afficher clairement toutes les colonnes (perso j'aime bien voir l'intégrale de l'intérieur des cases ainsi qu'une vue d'ensemble du tableau).
Au final si certaines colonnes sont donc peu détaillées (genre avec le titre ou la description sommaire) ça risque de fortement contraster avec les colonnes bien remplies, et du coup ça peut aussi être bizarre de chercher à retrouver la bonne ligne avec le titre...

@Den : tu travailles à partir d'une idée, sans plan pré-établi ?

@aj crime : tu travailles aussi sans plan, te laissant guider par une idée principale ou directrice que tu affines au fur et à mesure par des notes dans le corps du manuscrit ?

@minos : Djian n'accorde aucune importance à l'histoire, seul le style l'intéresse. Et puis, il s'agit moins d'une méthode pour écrire ici qu'une façon d'organiser son récit (je distingue la méthode de l'organisation).

Si si, j'ai une idée générale de la trame de mon histoire, mais il m'arrive parfois de broder un peu^^
Sinon, j'utilise plutôt une sorte de résumé sur un simple feuille écrite à la main, en général.

mickael a écrit:

@aj crime : tu travailles aussi sans plan, te laissant guider par une idée principale ou directrice que tu affines au fur et à mesure par des notes dans le corps du manuscrit ?

En fait, je prends plusieurs types de notes, la palme étant donnée au premier jedi qui recouvre beaucoup de pages de mon fichier texte.

Je commence tout d'abord par faire des notes générales dans lesquels je viens mettre puis améliorer ou ajouter mes idées afin d'avoir une bonne idée de ce que je veux faire, la ou je veux en venir et la progression globale du roman.

En suite, je découpe et organise tout cela en paragraphes qui correspondent chacun à un chapitre, voir une scène en fonction de ce que je veux mettre dedans. Je projette alors à un chapitre de distance (lorsqu'ils sont longs et découpés par scènes comme dans le premier jedi) ou alors sur quatre ou cinq chapitres d'avance lorsqu'ils courts comme dans dispergerum antecessor. Cela me permet alors de mettre en place l'intrigue, de la faire vivre et de doser le contenu de chaque scène et / ou chapitre de façon à homogénéiser l'histoire et d'avoir quelque chose qui tient debout avec un suivi des personnages et d'avoir un document écrit et inaltérable (ou presque) vers le quel je puis me reporter. Si en cours d'écriture, je n'ai pas pu tout écrire, que de nouvelles idées sont apparues, qu'il me manque des concepts, je les reporte dans les chapitres scènes suivantes et réorganise tout le travail en aval.

Troisième type de note, et non des moindre, je dispose toutes les informations importantes, noms des personnages avec quelques lignes qui vont avec, éléments de technologie, les coutumes vestimentaires, la religion, la bouffe, l'architecture, enfin tous les éléments auxquels j'ai besoin de me reporter sans cesse et que j'ai peur d'oublier ou de modifier inconsciemment au cours de l'écriture du texte proprement dit. C'est un peu mon filet de secours. Je m'appuie beaucoup sur cet élément.

Je ne travaille donc plus jamais à l'instinct, ou alors sur de courts passages mais jamais dans la globalité. De toutes façons, j'ai toujours (depuis l'épée du pouvoir) beaucoup "pensé" à mon roman avant d'écrire, l'organisation globale, le scénario, les intrigues. J'avais coutume de rejouer les scènes en continue dans ma tête avant de les écrire pour les roder à la perfection. Mais lorsque l'on est étudiant, le cerveau à peu de choses à penser... Aujourd'hui, je mets tout par écrit et j'attends que les bonnes idées fusent. Tu demanderas à Tam, ou à leonpsychoo (si ce dernier daigne venir sur le notre petit monde) le nombre de fois ou après une discussion ou au cours de n'importe quelle activité, je prends une feuille de papier et mon stylo pour la couvrir d'une somme impressionnante de hiéroglyphes. J'emmène la feuille auprès de mon portable (hors heures ouvrables) pour tout rentrer dans mon fichier de notes et commencer à broder un peu dessus en attendant de développer définitivement les idées dans des notes bien organisées.