J'ai lu le billet, les comms et les liens associés.
La conclusion que j'y vois est qu'à ce niveau de la petite édition, personne ne s'y retrouve économiquement parlant. Ni l'auteur, ni l'éditeur ni le reste des intermédiaires. A qui la faute ? Peut-on même dire que c'est la faute de quelqu'un ? Difficile à dire en étant hors de ce circuit.
J'ai toujours été effaré de voir le misérable 10% que les auteurs publiés touchent sur la chaque de chacun de leurs bouquins. Je dis misérable parce que l'auteur est quand même à la base de son bouquin, c'est le socle sur lequel s'appuie toutes les conséquences (publication par un éditeur, etc). Ceci dit, le système étant ainsi fait, il faut faire avec.
Vivre de ses écrits est extrêmement compliqué, on le sait. Non seulement il faut du talent (c'est ce que j'ai toujours lu... même si la notion reste très abstraite, je trouve), mais il faut en outre une bonne dose de chance aussi (qui peut éventuellement se provoquer, sans être sûr du résultat).
Il n'existe pas une filière classique pour réussir : certains commencent par être publiés par une micro-maison d'édition, puis seront publiés par une écurie un peu plus grosse, etc, dans une progression logique de gravir les échelons pas à pas.
Paradoxalement, il y a d'autres gens qui se retrouvent écrivains pro un peu par hasard, tel Christophe Lambert, dont le rêve était de devenir réalisateur.
C'est une donnée intéressante, je trouve : il existe beaucoup de chemins, beaucoup de voies, même si un grand nombre d'entre elles mènent à une impasse (comprendre par là "ne permettent pas de vivre de l'écriture).
Sur le fait que les gens ne lisent plus ou peu, c'est un constat que j'ai pu faire sur le forum SWU, notamment. Entre mes écrits purs et durs et le roman-photo Episode II, il n'y a pas photo : c'est ce dernier qui rencontre le plus de succès. L'image semble plus appréciée de nos jours parce qu'elle est plus accessible, plus rapide à lire. Alors que pour ma part, je suis plus fier de mes écrits car ils nécessitent beaucoup plus de travail.
Deux considérations générales, tirées de mes lectures de Ouest-France jour après jour :
- Je suis toujours étonné de voir à quel point il y a de très nombreux auteurs locaux, qui font régulièrement des dédicaces à droite à gauche. On le sait, beaucoup de personnes écrivent... donc il semble logique que très peu émergent : le nombre de places à prendre n'est pas extensible à l'infini.
- L'édition tournée autour de la jeunesse semble tenir le haut du pavé, semble plus accessible : il y a beaucoup de manifestations sur le thème.
Et pour parler de moi parce que je suis un egocentrique fini, j'ai toujours rêvé de vivre de mes écrits. Bon, ma "carrière" n'a que quatre ans et je suis toujours un débutant qui cherche son style, malgré des productions qui s'accumulent.
Depuis ces premiers temps, ma vision des choses a évolué, je tends à devenir un touche à tout : fan-fictions, nouvelles, novellas, romans (un jour), roman-photo (je compte bien en pondre un qui soit autre chose que SW), théâtre (bientôt). Dans ma réflexion au jour d'aujourd'hui, je multiplie les supports (ou plutôt je fais mes gammes dans beaucoup d'entre eux) en espérant qu'à force d'insister, une voie s'ouvre à moi pour éventuellement rendre ma passion lucrative.
En attendant, un seul mot d'odre : bosser ses créations. Même si ça ne débouche sur rien, c'est quand même la base pour mettre les chances de son côté.
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Si le retard était une religion, j'en serais le pape...