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 L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)

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Titi
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aj crime
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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Juil - 22:12

Ou de corriger en fonction des explications des copains qui s'y connaissent un peu mieux.... Rien n'est jamais parfait surtout en technique !
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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Juil - 22:24

J'en prends bonne note. Wink

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeJeu 31 Juil - 21:47

Chapitre 4 : Le nouvel officier en second


Lupescu, O’Connor, Mitchell et Garcia furent debout aux aurores le lendemain. Plus par curiosité et pour découvrir les nouvelles recrues, que pour faire leurs préparatifs de départ. Une sourde anxiété ne les quittait pas, à l’idée de ne pas être capables de remettre en état le navire dans le laps de temps imparti. Ils étaient également en proie à une certaine excitation liée à l’arrivée des futurs membres d’équipage.
Harlington fut le premier levé et quand ses hommes le découvrirent, il était assis dans le mess, plongé dans les données de son bloc de données. Il les salua d’un sourire et d’un simple signe de tête au fur et à mesure qu’ils arrivèrent, moins formaliste que ces trois derniers jours.
Mary O’Connor, seule parmi l’équipage à avoir enfilé son uniforme, se servit un café noir au synthétiseur de nourriture et vint se planter face à son comandant, une barre de contrariété sur le front. Elle s’éclaircit discrètement la gorge et Harlington leva les yeux vers son ingénieur.
– Bonjour, enseigne. Vous avez quartier libre aujourd’hui, vous n’étiez pas obligée de vous mettre en tenue.
– Oui, monsieur, mais…je me vois mal prendre du repos alors qu’il y a temps de faire à faire. Je…puis-je vous parler, monsieur ?
– Asseyez-vous, je vous en prie.
– J’aimerais savoir comment nous allons nous sortir d’une telle situation, monsieur, si ce n’est pas indiscret, fit-elle les yeux baissés, tout en portant d’une main légèrement tremblante son café à ses lèvres.
Harlington remarqua les cernes sous les yeux de son officier, et la fatigue qui l’habitait. Elle avait l’air tellement vulnérable qu’il se demanda si elle n’était pas déjà au bord de la rupture, prête à craquer sous la pression.
Il arbora un sourire rassurant.
– N’ayez crainte, enseigne, je sais ce que je fais et surtout comment réussir.
Comme Lupescu, lui aussi en uniforme, entrait à son tour dans le mess, il lui fit signe de les rejoindre. Ce dernier n’en menait pas large non plus, dépassé par les responsabilités que Harlington lui avait confiées. En tant qu’officier en second, il devait être partout, penser à tout, concrétiser les ordres qui lui étaient donnés. Pour ce faire, il devait tout savoir sur tout, afin de connaître les procédures les plus efficaces pour parvenir à ses fins. Il avait encore moins que les autres depuis la prise de commandement de Harlington, et semblait avoir du mal à garder les yeux ouverts. Pourtant, il tentait d’être à la hauteur, même si la couche d’impassibilité derrière laquelle il se cachait s’émiettait petit à petit. Il ne parvenait à réprimer ses bâillements de lassitude qu’avec la plus grande peine.
– J’ai une bonne nouvelle pour vous deux. Monsieur Lupescu, vous avez de l’excellent travail en tant qu’officier en second, alors que la tâche était quasiment incommensurable dans de telles conditions. Vous avez réalisé un formidable intérim, qui aura préparé le terrain de fort belle manière au nouvel officier en second qui arrive aujourd’hui. Ainsi, vous allez pouvoir vous concentrer sur la section sécurité, dont vous êtes et resterez le chef.
Lupescu se contenta d’opiner du chef, mais le soulagement qui s’inscrivit sur ses traits fut assez éloquent.
– Il en va de même pour vous, enseigne O’Connor. Il n’y a rien à redire aux grandes lignes de votre plan de réfection du navire, mais il est impossible pour un seul ingénieur de formation, comme vous avez pu vous en rendre compte, de porter à bout de bras les réparations. Notre nouvel officier en second portera aussi la casquette d’ingénieur en chef. C’est une femme remarquable, très inventive, avec qui j’ai eu l’occasion de travailler récemment. Elle est auteure de plusieurs traités d’ingénierie, dans des domaines trop pointus pour que j’en connaisse plus que les noms, et qui lui ont valu quelques récompenses scientifiques.
– Et elle a accepté d’être mutée ici ? demanda Mary O’Connor, incrédule.
Sitôt cette question posée, elle s’empourpra en se rendant compte de sa maladresse, car elle sous-entendait que nul être sain d’esprit n’aurait demandé de son propre chef à se retrouver dans une telle galère.
Si le fin sourire de Harlington montra qu’il avait saisi l’allusion, il ne fit nulle remarque à ce sujet. Lupescu intervint, dans une pauvre tentative de détourner le cours de la conversation.
– Monsieur, vous êtes le commandant de bord, avec le grade de sous-lieutenant. Quel est le sien ? Il ne peut pas être plus important que le vôtre, mais à vous entendre, elle devrait déjà être au moins lieutenant.
– A vrai dire, elle vient de refuser une promotion pour rester sous-lieutenant. C’était la condition pour qu’elle puisse servir sous mes ordres.
O’Connor et Lupescu se turent, malgré les mille questions qu’ils auraient voulu poser. Quel était donc cet officier qui refusait une promotion pour se retrouver dans une voie de garage ? Cette femme avait-elle des liens autres que professionnels avec leur commandant ?
Le communicateur de Harry bipa.
– Harlington à l’écoute.
– C’est moi, fit une voix féminine et tranchante. Je suis devant l’écoutille du Baltimore, mais elle est fermée.
– J’arrive, ma chère.
Se tournant vers Lupescu et O’Connor, il demanda :
– Elle est là. Vous m’accompagnez ?
Ils se levèrent aussitôt, comme mus par un ressort.
Harry s’empara de sa tasse de café et sortit du mess en souriant, ses officiers sur les talons.

Harry déverrouilla l’écoutille, et Lupescu comme O’Connor se figèrent en découvrant le nouvel officier en second du Baltimore. Silhouette fine et élancée, engoncée dans son uniforme de Starfleet, dont le haut rouge indiquait son appartenance au département technique. Ses manches arboraient les liserés dorés de son grade de sous-lieutenant. Ses cheveux noirs étaient entortillés dans un impeccable chignon. Son teint blafard mettait en valeur ses yeux d’un vert émeraude. Et surtout…ses sourcils arqués, ses oreilles pointues et une impassibilité à toute épreuve indiquaient clairement son appartenance à l’espèce des Vulcains.
– Permission de monter à bord, commandant ? demanda-t-elle en se figeant dans un impeccable garde-à-vous.
– Permission accordée, lieutenant. Repos.
Se tournant vers ses officiers humains, il commença les présentations :
– Je vous présente le sous-lieutenant T’Savhek, ingénieur en chef et officier en second du Baltimore à partir de cet instant. T’Savhek, voici…
– …les enseignes Dorin Lupescu et Mary O’Connor, respectivement de la sécurité et de l’ingénierie, coupa T’Savhek. J’ai lu avec la plus grande attention les rapports que vous m’avez fait parvenir, commandant. Je me suis permise de retoucher quelque peu le plan de réfection du Baltimore. Quand organisons-nous un briefing pour en voir les détails ?
– J’ai donné quartier libre à mes officiers aujourd’hui, nous attendrons donc demain matin.
– Ce n’est pas un problème pour moi de le faire sur-le-champ, monsieur, répondit précipitamment Lupescu, visiblement désireux de plaire à cette femme aussi superbe qu’exotique à ses yeux.
– Pour moi non plus, ajouta O’Connor, nettement moins enthousiaste et qui semblait soupeser soigneusement son nouveau supérieur.
Instinctivement, Mary détestait déjà la nouvelle arrivante, et était prête à se défendre point par point sur les « retouches » que T’Savhek entendait apporter à son plan de remise en état.
– Parfait, allons au mess, fit nonchalamment Harlington, en buvant une gorgée de café.

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeVen 1 Aoû - 17:52

AAAAAAAAAAAAH! Il l'a fait le mécréant! Il a rajouté son chapitre! affraid
J'ai toujours pas eu le temps de lire mais ça viendra. Promis jocolor

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Aoû - 23:48

Chapitre 5 : Briefing


Le briefing improvisé entre Harlington, Lupescu, O’Connor et T’Savhek resta dans la mémoire des humains. A vrai dire, seules les deux femmes prirent la parole.

Harlington se contenta d’admirer son nouvel officier en second, en proie à une tendresse certaine, qu’il prit bien soin de cacher derrière un masque d’impassibilité. Comme depuis le premier jour où il l’avait rencontrée, il était sous le charme. L’ovale de son visage était parfait, ses courbes aussi, de son point de vue. Il soupira intérieurement. Mais pourquoi diable avait-il insisté pour qu’elle le rejoigne, alors que le simple fait de la voir était une torture ? Il était son supérieur hiérarchique. Il était humain, et elle Vulcaine. Deux raisons évidentes pour qu’il ne se passe jamais rien entre eux. D’ailleurs, Harlington avait toujours pris bien soin de ne pas dévoiler ce que T’Savhek lui inspirait. En plus des raisons sus-citées, il refusait d’espérer qu’elle puisse s’intéresser à lui.
Lui sortait de nulle part, et n’avait dû qu’à des circonstances exceptionnelles de se retrouver sous-lieutenant, avec un commandement.
Mais elle…elle appartenait à l’oligarchie familiale dirigeant Vulcain, et on trouvait dans sa famille de grandes figures politiques, et quelques hauts gradés de Starfleet. Elle avait fini seconde de sa promotion, s’était déjà distinguée à plusieurs reprises dans le domaine scientifique, au sein duquel elle semblait promise à un grand avenir.
Certes, Harlington savait qu’elle était très compétente, pointilleuse et perfectionniste professionnellement parlant, comme la majorité des Vulcains. Mais force était de reconnaître que ce n’était pas la raison principale pour laquelle il lui avait demandé d’être mutée à bord du Baltimore.

Il avait presque eu honte en lui présentant cette requête, car il n’avait pas osé imaginer qu’elle accepte de se retrouver à un poste ressemblant fort à une voie de garage.
Elle s’était contentée de hausser un sourcil, et avait affichée sur son bloc de données les informations concernant l’USS Baltimore NCC-1152. Elle avait rapidement parcouru le dossier, avant de déclarer froidement :
– Trente jours pour remettre en état et décoller ? Impossible.
– On parie ? avait-il rétorqué avec un sourire carnassier.
Cette simple réplique de Harlington avait suffit pour la convaincre d’accepter. Ce n’était pas la première fois qu’il usait de cette expression, qui était l’une de ses favorites, et T’Savhek avait déjà pu constater sur l’USS Eagle qu’à chaque fois que Harlington y avait eu recours dans des circonstances où toutes les chances semblaient être contre lui, il avait contre toute attente, contre toute logique, réussit à se dépêtrer de situations a priori impossibles.
– Banco, avait-elle répondu d’un ton impassible, démenti par une lueur d’amusement dans les yeux.
Cet humain avait le don de la surprendre, car son impulsivité habituelle, au-delà de la compréhension logique de la Vulcaine qu’elle était, avait plus d’une fois fait ses preuves.

Harlington revint au présent et essaya de suivre la joute verbale de ses deux officiers ingénieurs. Mary O’Connor semblait décidée à se faire l’avocate du diable, et avançait avec véhémence tous les arguments possibles et imaginables selon lesquels il leur serait impossible de décoller dans les temps.
Harlington nota avec satisfaction que son nouvel officier en second avait réponse à tout, bien que certaines des réponses laissaient son interlocutrice dubitative.
Pour sa part, la discussion dépassant largement ses connaissances techniques, il se contenta d’avoir l’air attentif.
A un moment, il croisa le regard de Lupescu. Le chef de la sécurité était aussi prudemment muet que lui. Il décocha un sourire amusé à son commandant, qui le lui rendit discrètement.

Ce qui ressortit de ce briefing fut que T’Savhek avait pensé à tout. Elle approuva quelques idées de O’Connor, mais apporta des modifications à la majorité des autres réfections proposées. En deux circonstances, les améliorations proposées par T’Savhek amenèrent des contre-propositions de O’Connor, qui furent acceptées par la Vulcaine.

Vers la fin de la réunion, Mary O’Connor exprima son plus grand malaise face aux propositions de sa supérieure :
– Lieutenant, votre plan de réfection est parfait, mais je crois qu’il ne prend pas en compte la réalité de notre situation. Nous n’avons que vingt-six jours pour remettre le navire en état, et même vingt-cinq puisque nous sommes de repos aujourd’hui. Même si l’équipage était complet et que tout le monde soit affecté aux réparations et mises aux normes, il nous faudrait au moins trois mois pour terminer !
– Quatre vingt-sept jours, selon mes calculs, rectifia T’Savhek.
– Ça en fait tout de même soixante-deux de trop.
– Certes, mais notre commandant nous a demandé de fournir un planning de réparation complet. Je présume qu’il a effectivement pensé à ce décalage, je me trompe ? demanda la Vulcaine en se tournant vers Harry.
– Vous ne vous trompez pas, lieutenant T’Savhek, répondit Harlington. Je veux que les réparations et les améliorations soient le plus complètes possibles. J’estime qu’il serait trop dangereux de se contenter de faire des rafistolages, qui seraient faits dans les temps mais comporteraient des risques pour notre sécurité future. Donc faisons les choses bien, et ne vous inquiétez pas de la course contre la montre dans laquelle nous sommes engagés. J’ai quelques surprises en réserve pour y pallier.
Le briefing prit fin peu après, et les deux femmes ingénieurs filèrent peaufiner leurs plans de réfection. Lupescu et Harlington s’attardèrent.
– Je n’ai pas tout compris, mais elles ont l’airr de savoirr ce qu’elles font, reconnut Lupescu.
– Indubitablement, oui.
– En tout cas, quelles femmes ! rajouta l’officier de sécurité avec admiration.
– Je ne vous le fais pas dire non plus, enseigne !

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Aoû - 23:50

Je passe juste comme ça, et à la fin je note ceci ^^ :

Citation :
mais elles ont l’airr
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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Aoû - 23:53

Chapitre 6 : le médecin


Pour l’équipage, le reste de la journée fut consacré à l’accueil des nouveaux membres. Dans ses demandes pour compléter l’équipage, Harlington avait mis un soin particulier à faire en sorte que les officiers déjà présents soient responsables de section : beaucoup des nouveaux étaient aspirants et sortaient tout droit de l’Académie.
Trois officiers de sécurité, trois pilotes-navigateurs, deux ingénieurs, un infirmier et un officier logistique firent leur apparition tour à tour.

Ne manquait plus que l’équipe des scientifiques, qui serait composée de quatre personnes, et le médecin de bord. Il semblait que Starfleet ait du mal à faire son choix en ce qui concernait les premiers, et l’organisation avait purement et simplement rejeté le dossier du médecin que Harlington avait sélectionné. Ses demandes d’explication restèrent vaines.

Il passa plusieurs heures avec T’Savhek et O’Connor. Les deux ingénieures étaient plongées dans la tâche très complexe d’organisation des travaux. Pires qu’un puzzle de dizaines de milliers de pièces, les réparations devaient suivre une logique rigoureuse, pour éviter le risque de devoir défaire certaines mises à niveau. Pourtant, malgré leurs efforts, elles durent reconnaître que dans certains cas, le casse-tête était insoluble : les interactions entre certains circuits allaient les obliger à en démonter certains jusqu’à cinq fois, leur faisant perdre un temps précieux dont elles ne disposaient pas par ailleurs.

Harlington les laissa finalement à leur calculs savants, avant que la migraine qu’il sentait venir ne s’installe. Il salua distraitement tous les nouveaux, qui prenaient leurs marques dans leur nouvel environnement, et s’amusa de voir la plupart d’entre eux se mettre au garde-à-vous instantanément à sa vue, comme s’ils étaient encore à l’Académie. Il faudrait qu’il fasse une annonce via l’intercom général, quand celui-ci fonctionnerait, afin de donner pour consigne de se contenter d’un signe de tête en guise de salut, comme cela se faisait dans tout bâtiment de Starfleet.

Vers la fin de la journée, alors qu’il s’était retiré dans ses quartiers, son communicateur bipa.
– Commandant ?
– Oui, T’Savhek ?
– Le nouveau médecin vient d’arriver, monsieur.
Etait-ce de la désapprobation qu’il sentait dans sa voix ?
– Je viens.
Le protocole n’était pas sa tasse de thé, mais Harlington estimait que l’accueil de ses officiers supérieurs était un minimum auquel il devait se plier. Après le médecin, il faudrait qu’il recommence une ultime fois, avec le chef du département scientifique.

En arrivant devant l’écoutille du Baltimore, il fut confirmé dans son impression première : T’Savhek avait l’air pour le moins mécontente, même si elle s’attachait à cacher ce sentiment.
Harlington s’arrêta net en voyant le nouveau membre de l’équipage. Cheveux noirs et courts, peignés soigneusement sur le front. Yeux verts, comme T’Savhek. Même forme générale de visage qu’elle, avec des traits plus marqués car masculins. Légèrement plus grand qu’elle, avec les mêmes oreilles pointues et les mêmes sourcils arqués. La ressemblance entre eux était flagrante.
– Commandant, fit T’Savhek froidement, je vous présente l’enseigne Sulok.
– Enchanté, enseigne, répondit Harlington sans tendre la main, mais en exécutant un salut vulcain maladroit. Longue vie et prospérité.
– Merci, commandant, répondit Sulok avec une indifférence que Harlington trouva presque insultante.
A ses côtés, T’Savhek restait impassible, incarnation de la désapprobation.
– Où se trouvent l’infirmerie, ainsi que ma cabine ?
– Toutes ces données sont dans ce bloc de données, répondit T’Savhek en lui tendant l’objet.
– Merci, lieutenant. Commandant, si vous voulez bien m’excuser.
– Je vous en prie, répondit Harlington en regardant Sulok s’emparer de sa malle, la hisser sur son épaule, allumer le bloc de données et s’en aller.

Quand il fut hors de vue, Harlington se tourna vers son second :
– C’est votre frère…jumeau ?
– En effet, commandant. Mais je ne souhaite pas en parler.
– Ah ? Vous êtes en froid ?
– Je vous ai dit que…
– J’ai entendu, lieutenant. Mais s’il y a des problèmes relationnels entre des membres d’équipage, je dois le savoir, répondit-il avec une véhémence qui le surprit lui-même.
T’Savhek faillit s’autoriser un soupir, avant de répondre :
– Mon frère et moi-même sommes issus d’une famille importante sur Vulcain. Et certains de ses membres s’inquiètent pour ma carrière, au vu de l’affectation que j’ai accepté.
– En venant ici ?
– Oui. Ce navire a un goût très avancé de voie de garage, selon l’amiral Stelek.
– Il est de votre famille ? s’étonna Harlington.
– C’est mon oncle. Il a voulu annuler ma mutation à bord du Baltimore, et j’ai dû me battre bec et ongles pour le faire revenir sur sa décision.
– Ah ?
Harlington était un peu perdu dans tout cela. Il reprit son interrogatoire :
– Mais pourquoi avoir voulu à tout prix être mutée sur le Baltimore, alors que votre influente famille était contre ?
– Justement parce que je refuse que le népotisme dirige ma carrière. Avez-vous une idée du nombre de postes qui m’ont été proposés depuis que nous avons quitté l’Eagle ?
– Euh, non, aucune.
– Dix-sept. Toutes ces demandes émanaient de capitaines voyant d’un œil intéressé le fait d’avoir une nièce d’amiral à leur bord.
– Vous en êtes sûre ?
– Cinq d’entre eux glorifiaient mon oncle dans leur message de contact. Sept parlaient de leur propre famille, servant Starfleet depuis plusieurs générations. Les quatre derniers faisaient presque montre de servilité à mon encontre.
– Et le dernier ?
– Son message m’est resté en mémoire. Il disait ceci :

Bonjour T’Savhek,

J’ose espérer que vous allez bien depuis notre dernier contact, il y a deux mois.
J’ai le plaisir de vous annoncer que j’ai reçu le grade de sous-lieutenant et un commandement, conséquence directe de nos actions à bord de l’
Eagle.
Visiblement, c’est un cadeau empoisonné, car il s’agit d’un navire qui n’a pas volé depuis deux ans et demi, et qu’il va falloir remettre en état en un mois. Mais comme d’habitude, je reste optimiste.
Je viens à l’instant de demander votre mutation sous mes ordres, tout en ne me faisant guère d’illusions. D’une part, vous avez obtenu le grade de lieutenant, ce qui vous place plus haut que moi dans la hiérarchie, et d’autre part, je suis certain que des navires prestigieux seront intéressés pour vous avoir à leur bord.
Mais je m’en serai voulu de ne pas avoir tenté ma chance, d’où ce message.


En vous souhaitant une bonne continuation dans votre carrière, et en espérant avoir de vos nouvelles prochainement.

– C’est de moi, sourit Harry, aux anges.
– En effet, commandant. La seule et unique demande de mutation qui transpirait la sincérité. J’ai trouvé cela…rafraîchissant, et le challenge intéressant.
– Opinion non partagée par votre famille, ajouta Harlington, qui découvrait des implications qu’il n’avait pas imaginé jusque-là.
– Oui. Il est évident que mon frère a été muté ici pour me surveiller, et s’assurer que je ne mets pas ma carrière en danger.
– Je vois…je crois. Et…comment est-il ?
– Il ne vit que pour son travail, et se veut devenir le parfait Vulcain. Son plan de carrière est déjà établi : au sein de Starfleet, il veut finir commandant d’un vaisseau médical, avant d’intégrer l’Amirauté. Ensuite, il deviendra disciple puis maître de Kholinar.
– Du quoi ?
– Kholinar. C’est une école spirituelle vulcaine, dont les membres ne se contentent pas de maîtriser leurs sentiments. Ils vont jusqu’à les supprimer.
– Je trouve une telle idéologie étrange, avança Harlington.
– Pas pour un Vulcain, commandant. Ce sont nos émotions qui ont failli causer l’éradication de notre espèce. Depuis, tout Vulcain s’en méfie comme de la peste rigellienne.
– Quoi qu’il en soit et vu son plan de carrière, il est étrange qu’il ait accepté de faire partie de notre équipage.
– Ne vous méprenez pas, commandant. On ne lui a sûrement pas demandé son avis, et jamais il n’oserait s’opposer à un ordre de nos aînés.
– Mais vous, si, visiblement.
– Je suis Vulcaine, mais suis seule maîtresse de ma vie, dit-elle en plongeant son regard dans celui de Harry.
Harry crut y lire une intensité, un feu maîtrisé qui ne demandait qu’à sortir. Il faillit se laisser aller à un acte impulsif, avant de se reprendre et de détourner la tête, gêné.
– Travailler avec lui ne vous posera pas de problème ? demanda-t-il après un silence.
– Aucun, commandant, répondit-elle, à nouveau formaliste.

Quand ils se séparèrent peu après, Harry se maudit. Il avait été à deux doigts de tenter de la prendre dans ses bras pour l’embrasser fougueusement. Mais où avait-il la tête ? Elle était Vulcaine et lui humain, et sa famille gravitait dans les plus hautes sphères de Starfleet et de Vulcain.
Il devait se débarrasser définitivement de ses pensées insidieuses.
Ils étaient amis, et c’était déjà beaucoup, se dit-il. Il lui fallait être prudent, et ne pas tout gâcher. Même s’il trouvait la situation très frustrante. Et l’univers mal foutu.

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Aoû - 23:56

Notsil a écrit:
Je passe juste comme ça, et à la fin je note ceci ^^ :

Citation :
mais elles ont l’airr
^^
Oui, l'enseigne est Européen de l'Est, il roule les "r". J'essaie de personnaliser mes persos par des petites touches qui à force, sont censées les rendre plus familiers au lecteurs, voire identifiables rien que par leur manière de discourir.

Tout un programme... Razz

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Aoû - 23:58

Whaouh L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 340674

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Aoû - 15:57

Didjou! Voilà que j'ai à nouveau du retard! affraid

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Aoû - 16:23

Comme d'hab Razz

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Aoû - 16:26

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Aoû - 21:51

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû - 0:13

Chapitre 7 : Vaines avancées


Avant la fin de cette journée de repos, chaque membre d’équipage reçut un message sur son bloc de données, affectant tout le monde à la réfection du navire, et indiquant les horaires de travail pour les prochains jours. Chacun put constater que des journées de seize heures étaient prévues.
Si certains crurent à une erreur, ils déchantèrent aux aurores le lendemain matin, lorsque Harlington confirma sèchement ses ordres lors d’une courte réunion, au cours de laquelle il souhaita la bienvenue aux nouveaux arrivants.
T’Savhek organisa le travail : O’Connor, les deux nouveaux ingénieurs et elle-même se retrouvèrent chefs d’équipe, et les membres d’équipage dispatchés entre eux, Harlington y compris.

En quittant le mess, Sulok prit Harlington à part.
– Capitaine, en tant que médecin de bord, je proteste contre les horaires pléthoriques que vous voulez imposer. En conséquence de quoi, je compte déposer une plainte officielle contre vous auprès de l’Amirauté.
– Je croyais que les Vulcains étaient capables de travailler sur de longues périodes sans avoir besoin de repos ?
– En effet, capitaine, mais tel n’est pas le propos. Il n’y a que deux Vulcains à bord, et la majorité des membres de l’équipage sont humains, ce que je ne devrais pas avoir à vous rappeler.
– Pensez-vous que je sois stupide, enseigne ?
Une lueur farouche apparut dans les yeux de Sulok, mais ce fut d’une voix froide qu’il répondit :
– Non, monsieur. Mais je suis chargé de veiller sur la santé de l’équipage, or vos ordres la mettent en danger.
– J’en ai parfaitement conscience, docteur. Combien de temps pensez-vous que les hommes puissent tenir ce rythme, sans que leur efficacité ni leur santé en pâtissent ?
– Je l’ignore, monsieur. Il faudrait que je fasse des recherches.
– Et bien faites-les et communiquez-moi au plus tôt les résultats, répondit sèchement Harlington. J’attends de vous que vous m’apportiez votre aide pour la réussite de nos missions, pas que vous me mettiez des bâtons dans les roues. Nous adapterons les horaires de travail selon les résultats que vous me communiquerez. Cela vous semble-t-il correct, docteur ?
– Oui, capitaine.
– Alors que faites-vous encore là ? Vous avez du travail, ce me semble.
Sulok s’en fut sans dire un mot et Harlington, énervé par l’incident, attendit de se calmer avant de rejoindre son équipe.

Tout en obéissant au doigt et à l’œil à son chef d’équipe, l’enseigne O’Connor, Harlington conversa un peu avec ses hommes. Au début, son équipage fut intimidé, malgré ses efforts pour détendre l’atmosphère. Il finit par trouver un difficile équilibre entre la réserve due à sa position de commandant, et une ambiance de travail bon enfant.
Mais quand il comprit que la distance entre ses hommes et lui était quelque chose de normal, hiérarchie oblige, il se promit de dire à T’Savhek de le faire changer régulièrement de groupe, afin de mieux répartir la pression que sa fonction engendrait.

Lors de la courte pause déjeuner, Sulok vint faire son rapport. Le mess étant occupé par l’équipage, Harlington lui fit signe de le suivre jusqu’à sa cabine, et embarqua T’Savhek, O’Connor et Lupescu au passage.
Dès qu’ils se furent installés comme ils pouvaient dans les quartiers exigus de leur commandant, certains avec leur gamelle à la main, Sulok prit la parole :
– Capitaine, les hommes pourront travailler sur ce rythme démentiel pendant quatre jours. Ensuite, il faudra ralentir la cadence.
– J’en prends bonne note, docteur. T’Savhek, il faudra intégrer les paramètres et conclusions de Sulok au planning de travail.
– A vos ordres, commandant. Commandant ?
– Oui, lieutenant ?
– Je me suis livrée à quelques projections. En travaillant seize heures par jour jusqu’au dernier moment, nous devrions être en mesure de procéder à 54, 27% des réparations nécessaires.
– Seulement ? tiqua Harlington.
– Oui, monsieur. Vous permettez, docteur ? fit T’savhek en tendant la main vers le bloc de données de son frère.
Celui-ci le lui tendit sans un mot. Elle jeta un œil aux conclusions de Sulok, se livra à des calculs mentaux, et dit moins d’une minute plus tard :
– J’estime que le navire sera opérationnel à 36,58% avec ces nouveaux paramètres, monsieur.
– Ce sera mieux que rien. On y retourne, fit Harlington avec insouciance.
Les quatre autres lui emboîtèrent le pas, après avoir échangé des regards perplexes. Leur capitaine ne semblait pas inquiet alors que la situation n’avait jamais été aussi précaire.

Neuf jours s’écoulèrent, au cours desquels le moral baissa petit à petit. Si les officiers que Harlington avait reçu dans sa cabine avaient gardé pour eux la teneur de leur conversation, cela n’empêcha pas le reste de l’équipage de se rendre compte que les progrès qu’il accomplissait ne suffiraient jamais dans le laps de temps imparti.
Le commandant Harlington, en revanche, était d’excellente humeur, et certains se demandaient s’il n’était pas devenu fou. Pour sa part, T’Savhek était persuadée qu’il cachait quelque chose, mais il refusa de s’en ouvrir à elle malgré ses demandes pressantes.

Pendant ce temps, l’Amirauté n’avait toujours pas validé l’envoi sur le navire d’une équipe scientifique, et Sulok ne cessait de tourner autour de Harlington, comme s’il cherchait une faille à exploiter. Leurs rapports étaient emprunts d’une froideur extrême depuis que le docteur avait voulu dénoncer les méthodes de son supérieur. Et le Vulcain en vint à se demander s’il ne devait pas faire passer à son commandant des tests psychologiques. Il perdait manifestement pied avec la réalité, et le médecin de bord avait le pouvoir de le démettre de son commandement, même si ce type de procédure était rarissime.

Au soir du quinzième jour des réparations, et alors qu’il restait encore deux heures de travail pour tout le monde avant la fin de la journée, Harlington quitta son équipe et se dirigea vers l’intercom général le plus proche, enfin remis en état.
– Ici votre commandant. Vous pouvez cesser dès maintenant. Nous nous sommes tous donnés sans compter ces derniers jours, aussi avons-nous besoin de repos. Je vous donne donc quartier libre à compter de cet instant, et pour les trois jours à venir. Si certains veulent quitter le bord, l’officier en second T’Savhek supervisera les déplacements. Par ailleurs, j’attends les officiers T’Savhek, O’Connor, Lupescu, Sulok et Mitchell sur la passerelle. Merci de votre attention.
Passé un moment d’incertitude, des cris de soulagement puis de joie se firent entendre. Les cinq officiers appelés, au contraire, avaient l’air morose en pénétrant sur la passerelle. Mais à quoi pensait donc leur commandant ?

Harry Harlington était debout face à l’écran géant de la passerelle, la main posée sur le dessus de son fauteuil de commandement. Il n’avait pas encore pris le temps de s’y asseoir depuis sa prise de fonction. Ce fut T’Savhek qui ouvrit les hostilités.
– Commandant, je ne comprends pas. Puis-je vous rappeler que nos délais ne seront pas tenus, même en continuant sur notre rythme actuel ? Selon mes estimations, le navire n’est opérationnel qu’à 8,67%.
Harlington ne se retourna pas. Au contraire, il fit un pas en avant, et s’assit lentement sur son siège. Il le fit ensuite pivoter vers ses hommes, les yeux brillants d’une flamme indomptable.
– Lieutenant T’Savhek, pourquoi vous inquiétez-vous ? Puisque nos délais ne seront pas tenus quoi qu’il arrive, quel que soit le rythme que nous adoptons, qu’importe si les hommes prennent un peu de repos, par ailleurs bien mérité, je trouve ?
– Mais…commandant ! Est-ce à dire que vous abandonnez ?
– Il me paraît évident que le commandant Harlington ne parvient pas à gérer le stress provoqué par l’impossibilité de…
– Ce sera tout, docteur Sulok, coupa Harlington. Vos évidences ne le sont que pour vous, aussi vous saurais-je gré de les garder pour vous. Jusqu’ici, nous avons affecté tout le monde à la réfection du navire. Dès que les hommes reviendront de leur permission, je veux qu’ils se recentrent sur leurs tâches respectives. Je veux que les pilotes et navigateurs passent leur temps sur les simulateurs de l’Académie. T’Savhek et O’Connor, vous continuerez à superviser les réparations. Sulok, vous allez rendre l’infirmerie opérationnelle, et commencer à former votre assistant à vos méthodes de travail. Lupescu, organisez aussi le service de sécurité, et faites remplir l’armurerie du Baltimore. Quand à vous, Mitchell, en tant que chef de la logistique, je veux que établissiez la liste de tout le matériel dont nous sommes susceptibles d’avoir besoin, et que vous vous le procuriez.
Harlington scruta attentivement ses subordonnés un à un, pour s’assurer qu’ils avaient bien intégré ses ordres. Puis il sourit.
– Quelqu’un connaît-il le commodore Anton Van Peelse ?
T’Savhek et Sulok ouvrirent la bouche, mais Mary O’Connor fut la plus prompte à répondre :
– Il s’agit d’un des plus éminents professeurs d’ingénierie de l’Académie. Il enseigne à l’élite des élèves voués à sa discipline.
– J’ai suivi ses cours, ajouta T’Savhek. Il est d’une compétence inégalée.
– Sa classe actuelle, reprit Harlington, compte une quarantaine d’éléments triés sur le volet. La majeure partie d’entre eux sera ingénieur en chef un jour ou l’autre. mais pour l’heure, ce ne sont que des cadets, et à ce titre, ils sont à l’école. Comme vous le savez, les classes spécialisées sont envoyées sur le terrain pour parfaire leur formation, par le biais de stages de mises en situation professionnelle. Après que j’ai pris connaissance de l’état du navire, et compris sur-le-champ que quels que soient les efforts déployés, nous échouerions dans notre tâche, j’ai pris contact avec le professeur Van Peelse. Il a admis que nos ordres étaient totalement irréalistes, et que nous n’avions pas une chance de réussir dans les délais impartis. C’est un homme de défi et je le savais en allant le voir. Aussi a-t-il accepté d’inscrire la réfection de l’USS Baltimore dans son programme scolaire, sous la forme d’un stage de terrain pour ses élèves, qui durera quinze jours et qui commence dès demain matin.
T’Savhek s’empourpra violemment en entendant ces paroles. En tant qu’officier en second, c’était à elle de proposer des solutions aux problèmes rencontrés par son commandant, or jamais elle n’avait eu cette idée, qui lui parut pourtant simple et élégante une fois énoncée.
– Ce sera un honneur de rencontrer le professeur Van Peelse, s’enthousiasma Mary O’Connor.
Bien qu’elle fut une passionnée de la technique, elle n’avait pas un talent inné dans la discipline, et tout ce qu’elle en connaissait, elle l’avait appris de A à Z, en partant de zéro.
– Voilà qui est…ingénieux, commandant, commenta sobrement Sulok, en regardant Harlington d’un œil nouveau, dans lequel Harry crut voir du respect l’espace d’un instant.
– Vous avez vos consignes. T’Savhek, occupez-vous de superviser tous ces changements, je vous prie.
– A vos ordres, commandant.
– Ce sera tout, messieurs dames. Passez une bonne soirée.
Alors qu’il se dirigeaient vers la sortie, après avoir salué leur commandant, T’Savhek fit volte-face et attendit que les autres soient partis.
– Commandant, si vous voulez ma démission, je suis prête à vous la donner sur-le-champ.
– Vous savez quel est le point fort des Vulcains, lieutenant ? demanda Harry en éludant la proposition.
– Non, monsieur.
– Ils sont opiniâtres. Donnez-leur un objectif, et ils l’atteindrons coûte que coûte, avec une régularité qui n’a pas d’égale. les Vulcains sont très patients, organisés et entêtés. Pouvoir s’appuyer sur des Vulcains est donc un atout essentiel, selon moi.
– C’est une manière de voir les choses, monsieur.
– Mais ils ont également une grosse faiblesse, je trouve.
– Monsieur ?
– Ils manquent d’imagination. J’espère que vous ferez mieux la prochaine fois, lieutenant.
– Je n’y manquerais pas, monsieur.
– Je refuse votre démission, T’Savhek, car j’estime que votre présence est un plus indéniable.
– Je ne suis pas d’accord, d’autant que vous venez de le prouver, monsieur.
– Tout être est perfectible, lieutenant, vous êtes d’accord ?
– Oui, monsieur.
– C’est en étant confronté à des situations nouvelles ou inhabituelles que nous nous améliorons dans la vie, je pense.
– Je vous l’accorde, et tâcherais de m’y confronter plus souvent à l’avenir.
– Et pourquoi ne pas vous y confronter dès maintenant, lieutenant ? Je vous invite au restaurant.
Elle faillit refuser, par réflexe. Mais cette invitation correspondait parfaitement à ce que Harlington venait d’énoncer avec son histoire de situations nouvelles et inhabituelles. Et les humains avaient le don de la surprendre avec leur illogisme, qu’elle trouvait parfois si rafraîchissant…surtout venant de cet humain là.
– Ce pourrait être une expérience enrichissante, commandant.
Harry sourit.

Leur soirée ne fut pas un succès. Ni l’un ni l’autre ne parvint jamais à se détendre. Ils se forcèrent à parler de tout et de rien, et ces échanges artificiels laissèrent souvent place à de longs moments de silence. C’est avec soulagement qu’ils y mirent fin.
Harlington se maudit de sa nullité. Il avait été en-dessous de tout.

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû - 0:17

Chapitre 8 : dernière ligne droite


Le jour se levait à peine quand un autobus aux couleurs de l’Académie, rempli d’une cinquantaine de cadets en uniforme, se présenta au pied de l’USS Baltimore.
Le commodore Anton Van Peelse fut le premier à en sortir, et grimpa l’escalier qui menait au vaisseau, d’un pas léger bien qu’il ait dépassé la cinquantaine. Il avait la peau blanche, des pommettes saillantes, des petits yeux enfoncés et brillants d’intelligence. Un début de calvitie dans ses cheveux filasse et une épaisse moustache de même couleur complétait le tableau.
Harlington, T’Savhek, O’Connor et Lupescu l’accueillirent .
– Permission de monter à bord, commandant ? demanda Van Peelse en souriant.
– Accordé, commodore, répondit Harlington. C’est un honneur et un plaisir de vous avoir à bord, monsieur. Je vous remercie à nouveau d’avoir…
– Trêve de bavardage, lieutenant, je crois que mes hommes ont du travail. Faites-leur indiquer leurs positions. Et accordez-moi le plaisir d’une petite promenade à mes côtés.
– Comme vous voudrez, monsieur. T’Savhek, je vous laisse gérer les affectations.

Les deux officiers se mirent à déambuler parmi les vaisseaux stationnés alentour.
– Lieutenant, je dois bien admettre qu’il y a quinze jours, après avoir accepté d’envoyer ma classe travailler sur votre vaisseau, j’ai eu du mal à croire les ordres que vous aviez reçu. Avec un équipage traditionnel, il est impossible de remettre en état un vaisseau tel que le vôtre, obsolète par bien des côtés et ayant subi des avaries jamais réparées jusque-là. Surtout en seulement un mois. Si vous m’expliquiez ce que cela signifie ?
Harlington réfléchit longuement avant de répondre.
– Vous avez entendu parler des événements à bord de l’USS Eagle ?
– Vaguement. Lors de sa dernière mission, le capitaine est mort, le second s’est avéré incompétent, et deux membres d’équipage ont réussi à sauver le vaisseau du désastre.
Les deux membres d’équipage en question étaient T’Savhek et moi-même. Elle était déjà sous-lieutenant, et moi simple aspirant. Non seulement son grade a été confirmé, mais elle a été nommée lieutenant. Quant à moi, cet exploit m’a valu d’être nommé sous-lieutenant, et de recevoir un commandement. Celui du Baltimore.
– Bizarre que ce ne soit pas elle qui a reçu un commandement, vu qu’elle était la plus gradée de vous deux.
– C’est…surtout moi qui ait agi, et elle m’a suivi, m’apportant d’ailleurs une aide essentielle.
– Je vois, c’est votre prise d’initiative qui est à l’origine de votre promotion.
– Oui, monsieur.
– Mais qu’est-ce que c’est que cette promotion pourrie ? J’ai accès aux archives des Quartiers Généraux, concernant le présent et le devenir des vaisseaux, or le Baltimore devait prochainement être mis sur la liste des navires à désassembler.
– Quand le capitaine de l’Eagle est mort, c’est le commandeur Peter Sanders, son officier en second, qui a pris le commandement. Il a paniqué, provoquant la mort de dizaines de membres d’équipage. Aussi a-t-il été dégradé et rendu à la vie civile à notre retour de mission.
– Quel rapport avec le Baltimore ?
– Quand il a été notifié que j’allais recevoir un commandement, un des amiraux de Starfleet a fait en sorte que je passe sous sa responsabilité. L’amiral Graham Sanders.
Graham Sanders…comme dans Peter Sanders ?
– Oui. L’amiral est l’oncle de mon ancien supérieur. Il semblerait qu’il n’ait pas digéré le fait que T’Savhek et moi ayons sauvé l’Eagle, tandis que son neveu faisait n’importe quoi aux commandes.
– Il vous tient pour responsable de la chute de son neveu, et vous a donné des ordres impossibles à réaliser pour se venger ?
– C’est ce que je pense, monsieur. Plusieurs de mes connaissances à l’Amirauté ont confirmé cette version.
– Je vois. Il existe des familles qui, de génération en génération, se vouent à Starfleet, par tradition. Et il est vrai que les Sanders y ont une certaine importance. Vous avez conscience que l’amiral n’en restera pas là, même si vous réussissez cette première mission ?
– Oui, monsieur. Mais il va bien falloir que je réussisse à tenir en attendant que l’orage s’éloigne.
Van Peelse se tut. Ce petit avait du courage, aucun doute là-dessus. Grâce à ses propres relations, le commodore estima qu’il était peut-être possible de lui donner un coup de pouce en cas de besoin, si la situation se dégradait pour ce jeune officier.

Quand ils revinrent au Baltimore, les élèves de Van Peelse étaient déjà à pied d’œuvre. Leur professeur fronça les sourcils, et dès qu’il fut monté à bord, multiplia les coups de gueule et les imprécations, les mâtinant néanmoins d’encouragements. L’équipage habituel du vaisseau fut presque jeté dehors, car il gênait les apprentis ingénieurs. Seule l’équipe technique du bord resta, ainsi que Harlington qui, inutile, dut se contenter de se faire tout petit afin de ne déranger personne. Un comble pour le commandant de bord.

Au milieu de l’après-midi, T’Savhek rejoignit Harlington et lui annonça d’ores et déjà que la majeure partie des réparations serait finie dans les temps. Et selon elle, le reste pourrait fait en vol. Leur problème numéro un venait d’être résolu. Tout le stress accumulé jusque-là s’envola aussitôt.

Quand les élèves de Van Peelse quittèrent le navire, dix jours plus tard, T’Savhek estima que le Baltimore était opérationnel à plus de 93%, et quoi qu’il en soit en état de voler.
Entre-temps, Harlington avait appris de la part de l’Amirauté qu’il n’y aurait pas d’équipe scientifique d’affectée à bord pour le moment. Et il reçut une convocation de son supérieur hiérarchique, l’amiral Graham Sanders.

Sanders avait été ravi de dégotter le dossier de l’USS Baltimore NCC-1152, quand il avait fallu fournir au fraîchement promu sous-lieutenant Harry Harlington un premier commandement. N’importe quel officier supérieur sain d’esprit aurait décrété que le vaisseau était bon pour la casse. Voilà qui serait parfait pour mettre fin à la carrière du jeune insolent, à cause de qui son neveu avait été cassé et renvoyé.
L’amiral avait cru s’étrangler de rage en apprenant l’intervention de la classe du commodore Van Peelse. Mais toutes les procédures ayant été respectées, il n’avait pu s’y opposer. Et cette première mauvaise nouvelle à son goût n’était rien à côté de celle qui avait suivi. Les Services Techniques de l’Amirauté lui avaient demandé un rapport sur le pourquoi de ses ordres, concernant un navire qui aurait dû être retiré du service, ainsi que sur le délai imparti pour mener sa réfection.
Conscient qu’il avait dépassé les bornes et que sa carrière pourrait en souffrir, il avait longuement réfléchi avant de répondre point par point. Il était économiquement plus rentable et plus rapide de renflouer un vaisseau, plutôt que d’en faire construire un nouveau. Et il avait ajouté que comme Harlington avait déjà donné la mesure de ses capacités d’improvisation, il n’avait pas douté qu’il parviendrait à remettre le Baltimore en état en un mois. Sanders avait failli pleurer de rage en écrivant ces lignes : il ne voulait que la chute de ce misérable sous-lieutenant, et voilà qu’il était obligé de le complimenter pour couvrir ses arrières.

Quand il le reçut dans son bureau de l’Amirauté, il avait eu le temps de se calmer. Il le fit patienter une bonne heure avant de la faire entrer. Juste pour lui apprendre qui était le patron. Bien qu’il se trouva mesquin sur ce coup là, cela lui fit un bien fou.
– Asseyez-vous, lieutenant Harlington, fit-il froidement. Le navire est prêt à décoller ?
– Il le sera d’ici quatre jours, conformément aux ordres reçus, monsieur.
– Parfait, répondit l’amiral sans enthousiasme. Comme vous le savez, je suis le responsable de la sécurité aux abords de la Zone Neutre Romulienne. Afin de rompre quelque peu l’isolement de nos avant-postes chargés de la surveiller, et de m’assurer personnellement qu’ils sont en mesure d’accomplir leur mission, j’ai décidé d’en faire la tournée. Vous m’aurez donc comme passager lors de votre première mission aux commandes. Je vous enverrai mon aide de camp avec mes bagages. Prévoyez une cabine pour moi, et une autre pour lui. Je vais faire envoyer les détails de notre voyage à votre ordinateur de bord. Des questions ? demanda Sanders sur un ton indiquant qu’il ne valait mieux pas qu’il y en eut.
– Aucune, monsieur, répondit prudemment Harlington. Ce sera un honneur de vous avoir à bord, ajouta-t-il, parfaitement hypocrite.
– Honneur partagé, lieutenant, fit Sanders pour ne pas être en reste.
– Monsieur, la veille du départ, j’ai prévu une petite cérémonie avec l’équipage, pour fêter la réaffectation de l’USS Baltimore au sein de la flotte. Vous y voir serait un plaisir.
– Comptez sur moi, lieutenant, dit l’amiral en grimaçant un sourire. Vous pouvez vaquer à vos occupations, lieutenant, ce sera tout.
– Merci, monsieur. Bonne fin de journée à vous.
Les deux hommes se saluèrent avec civilité, alors même qu’ils se haïssaient.

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû - 15:44

Beaucoup de verbe être dans tout cela et me voilà que je vais te conseiller de garder un verbe avoir :

USS Balt. chapitre 3 a écrit:
Dès qu’il avait toute leur attention, il prit la parole, posément.
"Dés qu'il eut" me paraît sonner mieux... A moins que je ne me trompe ??

USS Balt. chapitre 4 a écrit:
plongé dans les données de son bloc de données
"plongé dans son bloc de données", suffira pour éviter la répétition. Et un mot barbare dont je ne me souvient plus...

USS Balt. chapitre 4 a écrit:
je me vois mal prendre du repos alors qu’il y a temps de faire à faire.
drole d'éxpression, que je crois comprendre. Tu as relu ce bout de texte ??? Avec combien de grammes d'alcool dans le sang ???

USS Balt. chapitre 4 a écrit:
Il avait encore moins que les autres depuis la prise de commandement de Harlington
il manque des mots dans cette phrase, elle est incompréhensible.

USS Balt. chapitre 4 a écrit:
vous avez de l’excellent travail en tant qu’officier en second,
manque encore un mot. C'est pas parce que Den te met la pression pour ne pas obtenir un chapitre supplémentaire qu'il faut saccager le boulot... Tu nous as habitué à mieux que ça, Minos !

USS Balt. chapitre 4 a écrit:
alors que la tâche était quasiment incommensurable dans de telles conditions.
je ne suis pas sur que "incommensurable" dans le sens de très grand ou infini soit bien choisi par rapport à la tournure de ta phrase...

USS Balt. chapitre 4 a écrit:
Silhouette fine et élancée, engoncée dans son uniforme de Starfleet,
engoncée me donne un préjugé négatif sur sa silhouette décrite à l'inverse ??

USS Balt. chapitre 4 a écrit:
Ses cheveux noirs étaient entortillés dans un impeccable chignon.
s'enroulaient en un, élimination du verbe être, préjugé avec "entortillés", c'est pas très militaire....

USS Balt. chapitre 4 a écrit:
– Permission accordée, lieutenant. Repos.
je le verrai mieux dans l'autre sens :
"- Repos, lieutenant. Permission accordée ! "
à toi de voir... M. l'écrivain !!!! lol!

USS Balt. chapitre 4 a écrit:
visiblement désireux de plaire à cette femme aussi superbe qu’exotique à ses yeux.
"à ses yeux" on s'en doute "visiblement", tu pourrais presque enlever ces trois mots....

USS Balt. chapitre 5 a écrit:
Mais elle…elle appartenait à l’oligarchie familiale dirigeant Vulcain, et on trouvait dans sa famille de grandes figures politiques, et quelques hauts gradés de Starfleet.
son refut de grade a du être mal accepté par sa famille. Des développements ultérieur sur ce point devraient être fort interessant. Elle doit beaucoup l'apprécier... L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 116708

C'est à but lucratif que tu as donné toutes les connaissances techniques à des femmes ou pour plaire à notsil et laayla ????

USS Balt. chapitre 5 a écrit:
– Je n’ai pas tout compris, mais elles ont l’airr de savoirr ce qu’elles font, reconnut Lupescu.
tient, Lupescu traine sur les "R" maintenant, je ne m'en étais pas aperçu... Il faudra appliquer cela à tout le texte et le rendre plus flagrant, et l'expliquer en amont....

j'arrête ce post ici il commence à être suffisemment long, je continue ma lecture bientôt ....
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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû - 16:55

USS balt. chapitre 6 a écrit:
officiers supérieurs
Par officiers supérieurs, on entend toujours un grade strictement supérieur à capitaine, quelque soit sa fonction.

USS balt. chapitre 6 a écrit:
népotisme
merci Minos, je viens de vérifier ce mot et donc d'en apprendre un nouveau. Je soutiens qu'il n'y a pas d'âge pour apprendre.

Quelques petites fautes dans ce chapitre dont des accords. je te laisse te mettre en chasse pour les corriger...

USS balt. chapitre 7 a écrit:
– Capitaine, en tant que médecin de bord,
Tient, je sous lieutenant, commandant du Baltimore devient ici "capitaine" ???

USS balt. chapitre 7 a écrit:
Mais quand il comprit que la distance entre ses hommes et lui était quelque chose de normal, hiérarchie oblige, il se promit de dire à T’Savhek de le faire changer régulièrement de groupe, afin de mieux répartir la pression que sa fonction engendrait.
un CDT inteligent, ça change, je m'attendais plus à ce qu'il change d'équipe régulièrement afin de pouvoir jauger tout le monde et se faire une idée précise de leur capacité pour trier le bon grand de l'ivraie...

USS balt. chapitre 7 a écrit:
je veux que établissiez la liste de tout le matériel
manque un "vous" la dedans....

USS balt. chapitre 7 a écrit:
– Je n’y manquerais pas, monsieur.
le verbe est au futur, donc pas la "s", il me semble... la rêgle ne serait-elle pas aussi bien intégrée quel qu'en soit la mesure ???

Et voilà pour le chapitre 7... je reviens tout à l'heure (après les courses) pour lire ce dernier chapitre à moins que ce retors de Minos trouve le temps de nous en pondre un nouveau...
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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû - 18:37

USS Balt chpatire 8 a écrit:
– Vous avez entendu parler des événements à bord de l’USS Eagle ?
– Vaguement. Lors de sa dernière mission, le capitaine est mort, le second s’est avéré incompétent, et deux membres d’équipage ont réussi à sauver le vaisseau du désastre.
Les deux membres d’équipage en question étaient T’Savhek et moi-même. Elle était déjà sous-lieutenant, et moi simple aspirant. Non seulement son grade a été confirmé, mais elle a été nommée lieutenant. Quant à moi, cet exploit m’a valu d’être nommé sous-lieutenant, et de recevoir un commandement. Celui du Baltimore.
Mauvais enchainement dans le discours. Le deuxième à parler semble être le commodore mais non, c'est Harlington....

USS Balt chpatire 8 a écrit:
- Quand il a été notifié que j’allais recevoir un commandement, un des amiraux de Starfleet a fait en sorte que je passe sous sa responsabilité. L’amiral Graham Sanders.
Graham Sanders…comme dans Peter Sanders ?
– Oui. L’amiral est l’oncle de mon ancien supérieur. Il semblerait qu’il n’ait pas digéré le fait que T’Savhek et moi ayons sauvé l’Eagle, tandis que son neveu faisait n’importe quoi aux commandes.
the same, il manque un tiret devant Graham Sanders il me semble... Pour ne meilleur compréhension de l'échange....

USS Balt chpatire 8 a écrit:
Et selon elle, le reste pourrait fait en vol.
pour une fois qu'il manque un verbe être, ben c'est ici...



Et ben voilà, après moult post de suite, je rends l'antenne en avouant que cette histoire dans le monde de Star treck est bien sympathique à lire un jour de pluie. Ayant rattrappé mon retard je vais passer à autre chose...
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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû - 20:44

Tant de fautes et d'oublis que ça ?! affraid

La honte ! Je lancerais bien l'hallali sur ma beta-correctrice qui est passée à côté de tant de choses, mais il est vrai que je ne me relis jamais, ou presque. Va faloir faire l'effort, parce que là, c'est quand même abusé de ma part d'en laisser autant passer. Evil or Very Mad

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Aoû - 23:27

C'est le cas de tout le monde d'en laisser des fautes. C'est normal. Et si ta beta est Notsil alors c'est encore plus normal, nous ne regardons pas les mêmes choses, je dirais même de l'avis d'un écrivain que nous sommes carrément complémentaires....
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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Aoû - 12:34

Yep je plussoie AJ Razz

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Aoû - 16:04

Waho! Je pense que je vais imprimer le tout et tout relire lors d'une de mes soirées de garde à la maison de repos... Y a trop pour tout lire maintenant Embarassed

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Sep - 21:56

La suite...

Chapitre 9 : la cérémonie

Harlington s’en voulut d’avoir invité l’amiral Sanders à la cérémonie de départ. Il avait décidé d’en organiser une pour aider à la cohésion de ses hommes. Une petite réunion informelle entre son équipage et lui, tout simplement. Avoir la présence d’un amiral changeait la donne. D’autant que ce ne fut pas tout.
Le commodore Van Peelse le contacta et, sous couvert de prendre des nouvelles, parvint à faire avouer à Harlington qu’il y avait une cérémonie. Le lieutenant se sentit obligé de l’inviter, ainsi que ses élèves, sans qui jamais ils n’auraient réussi.
Alors qu’il se demandait s’il devait ordonner à ses hommes de mettre leur uniforme de cérémonie, Sulok et T’Savhek lui apprirent que leur oncle, l’amiral Stelek en personne, serait là lui aussi, pour dire au revoir à ses neveu et nièce.
Deux amiraux, un commodore réputé…Harlington commença à stresser. Lui et son équipage avaient plutôt intérêt à faire bonne impression face à ce gratin de Starfleet.
Quand le pilote Antonino Garcia le prévint qu’un message venait d’arriver de l’Amirauté, il espéra que l’un de ses augustes invités s’était décommandé. Ses jambes se mirent à trembler brièvement quand il lut que l’amiral Nogura, commandant en chef de Starfleet, viendrait lui aussi.

La cérémonie était prévue à 1800. Prêt quatre heures plus tôt, Harlington commença à faire les cent pas, engoncé dans son inconfortable uniforme de cérémonie. Il mit à rude épreuve la patience vulcaine de T’Savhek, qui avait organisé l’événement, en lui posant les mêmes questions des dizaines de fois.
Quatre tables recouvertes de nappes avaient été installées dans le mess, et ornées de plateaux remplis d’amuse-gueules. En plus des divers breuvages proposés, alcoolisés ou non, les enseignes Garcia et Mitchell avaient préparé un punch maison. Harlington y goûta et, après avoir fini de s’étouffer avec tellement il était fort, félicita les deux hommes, tout en se promettant in petto de ne pas y toucher. Il pria pour qu’aucun membre de son équipage ne force trop sur ce punch.

Il nota avec satisfaction que tous ses hommes étaient là une bonne demi-heure avant l’heure fatidique. A compter de ce moment, il se réfugia dans sa bulle. Pas question de montrer le moindre signe de nervosité. Il serait d’une impassibilité vulcaine, décida-t-il.
T’Savhek, ayant vu ce changement, se glissa près de lui et lui murmura à l’oreille :
– N’oubliez pas de respirer, commandant.
Il la fusilla du regard. Mais quand il vit une lueur amusée dans ses yeux, chose assez rare pour être soulignée, il lui sourit et se détendit aussitôt.

L’amiral Graham Sanders fut le premier des invités à arriver. Sur ses talons, une superbe humaine d’une trentaine d’années, aux courbes harmonieuses et aux yeux aussi noirs que sa chevelure mi-longue, qu’il présenta comme étant son aide de camp, le lieutenant Sasha Viligo. Harlington fut assez fier de réussir à ne pas laisser son regard s’attarder trop longtemps sur ses jambes interminables, et répondit sur un ton qu’il espérait ne pas être trop charmeur.
Le commodore Van Peelse et sa classe arrivèrent à leur tour, et avec ce troupeau de cadets, le buffet fut assailli et une ambiance festive, presque déchaînée, s’installa. Un cercle plus digne se forma également, légèrement à l’écart, et comprenant les officiers supérieurs du Baltimore, Sanders, Viligo et Van Peelse. Une conversation badine y commença. Harlington crut voir Sanders gratifier Van Peelse d’une œillade assassin, auquel celui-ci sembla répondre par un sourire goguenard.
Les conversations animées baissèrent soudainement d’un ton. Un passage s’ouvrit parmi les cadets, qui se figèrent tous au garde-à-vous. Un Vulcain s’avança, qui semblait être dans la force de l’âge. D’un air serein qui semblait à l’épreuve de tout, l’amiral Stelek progressa d’une démarche presque féline, jusqu’au groupe des officiers, devant lesquels il s’inclina légèrement.
– Mesdames, messieurs, c’est un plaisir…
Harlington commença à lever la main pour exécuter un salut vulcain, y renonça car se sentit ridicule sans trop savoir pourquoi, et se contenta de lancer :
– Tout le plaisir est pour nous, amiral.
Il fit les présentations, et l’amiral hocha la tête à l’attention de chaque officier. Pour ses neveu et nièce seulement, il se fendit d’un salut vulcain, auquel ils répondirent. Alors que la conversation, inintéressante au possible, redémarrait, Stelek ne quitta dès lors plus Harlington des yeux, comme pour le jauger. Celui-ci fit ce qu’il put pour cacher son malaise, mais se sentit ridicule quand il lança deux réparties pour le moins niaises. Il cacha la rougeur de honte de son visage derrière son verre, que l’un des cadets venait de lui apporter, et pria pour que cette épreuve se termine le plus vite possible.

Stelek s’isola dans un coin du mess avec les siens.
– Alors ? demanda-t-il à Sulok.
– Cet humain…n’est qu’un humain, mon oncle. Certes, il a fait preuve d’une certaine ingéniosité en faisant appel à Van Peelse et à ses élèves, mais c’est tout. Il est respecté en tant que commandant, non pas à cause de ses actes, mais uniquement parce qu’il occupe la fonction de commandant. Je ne lui vois rien d’exceptionnel qui puisse justifier qu’on veuille lier sa carrière à la sienne.
T’Savhek saisit l’allusion mais se tint coi, jusqu’à ce que son oncle hoche la tête en guise de commentaire et se tourne vers elle en levant un sourcil.
– Est-ce donc la raison pour laquelle vous êtes venu, mon oncle ? Evaluer notre commandant ?
– T’Savhek, l’Amirauté suit de très près les cadets qui passent par Starfleet. Nous connaissons à 98,37% les futurs commandants de vaisseaux, de par leur parcours et leur mentalité. Ce Harlington fait partie des 1,63% restants, ceux qui se révèlent alors que rien ne semblait les prédisposer pour. La raison pour laquelle nous surveillons avec attention les membres de cette catégorie, c’est que leur taux d’échec au commandement est trois fois plus important que les officiers prometteurs repérés dès leur arrivée. Je dois être sûr que vos vies et celles de vos camarades ne sont pas en danger sous les ordres de Harry Harlington.
– Il est assez compétent à mes yeux pour que j’ai refusé une promotion afin de le suivre, mon oncle, je vous le rappelle.
– Je ne le sais que trop bien, T’Savhek, et j’ose espérer que cet intérêt n’est que professionnel.
– Si vous avez peur que je remette en cause le mariage qui a été arrangé pour moi dès ma naissance ou presque, soyez rassuré, mon oncle. Je connais mon devoir.
– Je l’espère, T’Savhek, je l’espère. Car en acceptant de servir sous ses ordres, tu mets un frein certain à ta carrière.
– Je n’en suis pas si certaine, mon oncle. Et de toute manière, je suis suffisamment mature, ce me semble, pour décider moi-même ce qui est bon pour moi. Aussi vous interdis-je de vous mêler de ma carrière au sein de Starfleet.
– Vous me l’interdisez, lieutenant ?
– Oui, amiral. Et vous cacher derrière votre grade ne changera rien à l’affaire…mon oncle.
– Bien. Je constate que tu es pleinement décidée à poursuivre sur cette voie. Il est donc inutile que je te rappelle tes devoirs de Vulcaine, je présume ?
– En effet, mon oncle. Vous pourrez rapporter à la Doyenne de notre Famille, T’Sol, que je suis toujours une digne femme de notre clan.
– Parfait. Rejoignons les autres.

Harlington n’eut pas le temps de s’appesantir sur ce que les Vulcains avaient bien pu se dire, qu’un silence sépulcral s’abattait sur le mess. Tout le monde se retrouva au garde-à-vous en un instant, et l’amiral Nogura fit son apparition. Harlington déglutit nerveusement et tira sur son uniforme.
– Repos, fit l’amiral en chef de Starfleet en fendant les rangs des cadets.
Il serra la main de tous les officiers supérieurs, y compris des Vulcains, et dit à Harlington :
– Veuillez m’excuser d’avoir imposé ma présence à votre petite sauterie, mais quand j’ai vu qu’un commodore et deux amiraux faisaient le déplacement, j’avoue que j’ai été assez intrigué.
– Vous n’avez pas à vous excuser, amiral, vous avoir parmi nous est un honneur sans bornes.
Harlington se demanda s’il n’était pas trop servile en prononçant ces paroles. S’ensuivit un silence gênant, rapidement rompu par Van Peelse, qui s’enquit auprès de Nogura des nouvelles normes techniques qui allaient entrer en vigueur au sein de Starfleet dans les mois à venir. Harlington fut soulagé de la diversion, mais s’inquiéta à nouveau très vite. Des nouvelles normes ? Cela signifiait-il que les réparations opérées à bord du Baltimore seraient obsolètes d’ici peu de temps ? Il croisa le regard de T’Savhek et crut y lire la même interrogation, ce qui ne le rassura guère.
– Vous vous êtes bien débrouillés sur l’Eagle, tous les deux, reprit Nogura à l’attention de Harlington et de T’Savhek. j’ai pris connaissance de votre prochaine mission : prenez bien garde à ne pas franchir la Zone Neutre. Nous n’avons pas besoin d’une guerre sur nos frontières, en ce moment.
– J’en ai pleinement conscience, amiral, répondit Harlington en se maudissant d’employer un ton aussi suffisant.
– Je ne vois aucun civil, commandant Harlington. Vous n’avez pas invité les familles des membres d’équipage ?
– Les…j’avoue que dans mon optique, cette cérémonie avait pour but premier de créer des liens entre mes subordonnés, amiral.
– Je vois, fit l’amiral en se tournant vers l’un des pilotes du Baltimore, qui bredouillait une chanson paillarde, sous les quolibets de ses collègues et des cadets.
Harlington soupira intérieurement : vivement que ce calvaire s’achève. Il dura pourtant encore une heure, entre le cercle d’officiers qui s’efforçaient de tenir une conversation fluide, sans temps mort, et des hommes d’équipage et des cadets qu’on entendait de plus en plus, au fur et à mesure qu’ils ingurgitaient l’alcool proposé sur les tables.
Il crut devenir fou quand l’un de ses hommes commença à vomir dans le mess. Heureusement, il fut vite évacué et les vestiges de son exploit furent promptement nettoyés. Aucun officier supérieur ne fit mine d’avoir remarqué quoi que ce soit.

Harlington lui-même en fut rapidement à son quatrième verre de champagne. Dès qu’il l’eut lampé en deux gorgées, il se rendit compte de son erreur, et qu’il allait devoir se freiner s’il voulait faire un tant soit peu bonne impression. D’autant que l’amiral Nogura ne cessait de le scruter des yeux. Finalement, l’amiral fit d’un ton faussement innocent :
– Veuillez nous excuser, messieurs dames, mais je vous enlève un instant le lieutenant Harlington. Les conseils d’un vieux briscard comme moi pourraient bien lui être utiles dans sa tâche.
Il prit Harlington par le bras et ils s’isolèrent dans un coin du mess.
– Lieutenant, je dois avouer que lorsque je vous ai décorés, le lieutenant T’Savhek et vous, suite à votre exploit, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’on vous confie un commandement aussitôt après.
– Que voulez-vous dire, amiral ?
– Vous avez fait preuve d’initiative et de courage, mais êtes-vous taillé pour commander un navire et son équipage ? Je ne pense pas, sauf votre respect, que nous en ayons la certitude.
– Je…je ne sais pas quoi dire, amiral. Mais dans ce cas, pourquoi m’avoir promu commandant d’un vaisseau ?
– C’est la question que je me suis posée quand le rapport concernant votre nomination est arrivé sur mon bureau. Savez-vous qui est à l’origine de votre promotion ?
– A vrai dire, non, monsieur.
– L’amiral Graham Sanders.
– Ah ? Je ne l’aurais pas cru, monsieur, répondit prudemment Harlington.
– Regardons les choses en face, lieutenant Harlington. Je ne suis pas un imbécile et beaucoup de bruits parviennent à mes oreilles. Je sais qu’il vous en veut à mort, et qu’il vous considère comme responsable de la chute de son neveu, bien qu’une telle conclusion soit parfaitement idiote. A votre avis, pourquoi dans ce cas vous a-t-il obtenu un commandement ?
– Je…je ne sais pas, monsieur.
– J’y ai réfléchi pour ma part, et ma conclusion est la suivante : il veut votre tête.
– Et pour ce faire, il m’octroie un navire ? Je ne comprends pas.
– Vous n’avez eu aucune formation en vue de la tâche qui vous a été dévolue. Pensez-vous vraiment que n’importe qui peut devenir commandant de navire du jour au lendemain, sans aucune expérience ?
– J’ai…du mal à l’imaginer, en effet.
– C’est pourtant précisément ce qui vous arrive. Avez-vous entendu parler du Principe de Peter, énoncé au XXème siècle ?
– Non, monsieur.
– Il stipule que dans une entreprise, un employé normal s’élève jusqu’à son niveau d’incompétence, qui est le palier au-delà duquel il ne plus grimper. A l’inverse, un ambitieux ou arriviste va tout faire pour aller le plus haut possible, et atteint souvent un palier qui se trouve bien au-delà de son seuil d’incompétence. En conséquence de quoi, comme il n’aura pas les épaules assez larges pour assumer son rôle, s’en suit un risque certain de dysfonctionnement au sein de l’entreprise. Vous me suivez ?
– Oui, monsieur.
– A votre corps défendant, alors que vous n’étiez rien ou presque, vous voilà commandant d’un navire et responsable de la sécurité de votre équipage, et vous vous apprêtez à faire route vers la Zone Neutre Romulienne, région sensible entre toutes qui, si l’on n’y prend pas garde, pourrait voir le commencement d’une guerre dévastatrice. Je pense donc que l’amiral Sanders vous a nommé commandant, poste qui est logiquement bien au-delà de votre niveau de compétence, afin que vous vous discréditiez tout seul. Comme il vous accompagnera et qu’il a un grade bien plus important que le vôtre, il lui sera enfantin de vous écarter et de prendre lui-même le commandement si vous ne vous avérez pas être à la hauteur de la tâche.
– Je…n’y aurais jamais pensé, monsieur. Merci pour cet éclaircissement. Mais, si je puis me permettre : puisque vous savez tout ceci sur l’amiral Sanders, pourquoi ne l’empêchez-vous pas d’agir ? Car je suppose que vous n’avez aucune confiance en lui ?
– Les choses ne sont pas si simples, soupira Nogura. Dans les hautes sphères de Starfleet, il existe plusieurs factions, dont chacune a ses propres intérêts et buts. Je suis peut-être au pouvoir, mais je suis obligé de tenir compte de l’existence des autre factions et de certains de leurs desiderata, dans un souci d’équilibre, et afin de continuer à assumer mon rôle.
– De la politique…lâcha Harlington. Starfleet n’est donc rien de plus ?
– Bien sûr que si. Les valeurs qui accompagnent notre noble institution sont toujours présentes à mon esprit. Mais en tant que tête pensante de Starfleet, je suis obligé d’intégrer cette dimension politique dans mes réflexions.
– Où voulez-vous en venir avec tout cela, amiral ?
– A deux choses, à vrai dire. Je m’inquiète réellement pour votre équipage, d’où ma mise en garde contre votre inexpérience, qui pourrait vous être fatale. Et deuxièmement, il est évident que si vous vous révélez à la hauteur, vous deviendrez réellement un commandant, non plus simplement en droit mais surtout en fait. De là, une carrière intéressante s’ouvrira à vous, surtout si vous avez mon soutien pour vous protéger de la coterie de Graham Sanders.
– Je vois, amiral, répondit sobrement Harlington, peut-être un peu trop sèchement, écœuré par tant de manœuvres alambiquées.
Harlington rompit le silence gêné qui s’installa entre eux en remerciant Nogura pour ces éclaircissements, et ils rejoignirent les autres.

Quand les invités se retirèrent, une heure plus tard, Harlington put enfin souffler. Le pire avait été évité, et il n’avait pas été trop ridicule, estima-t-il. Il alla rapidement se coucher, mais eut du mal à trouver le sommeil, écrasé par le poids de la responsabilité qui lui avait été confiée, et par la crainte de ne pas être à la hauteur.

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MessageSujet: Re: L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée)   L'USS Baltimore (novella;Star Trek;terminée) - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Sep - 22:47

Suite suivante...

Chapitre 10 : le départ


Comme de juste, avec l’arrivée d’un amiral à bord du Baltimore, Harlington dut changer de cabine car bien que spartiate, la sienne était la plus spacieuse du navire. Heureusement, avec l’absence de l’équipe scientifique, et les trois derniers postes du navire non pourvus, la place ne manquait pas.
Il s’acquitta de cette tâche dès l’aube, avec l’aide de Lupescu qui, l’ayant croisé les bras chargés, lui proposa son aide. Il n’était que huit heures du matin quand ils eurent fini d’empiler pêle-mêle les affaires de Harlington dans sa nouvelle cabine. Mais le commandant ne voulut pas s’occuper plus avant de son installation. Le départ était prévu à 1400, et il avait encore une tâche essentielle à accomplir avant de quitter la Terre.
Il demanda une jeep avec chauffeur aux services logistiques et se fit conduire à l’Académie.

En traversant les jardins de l’école, que lui-même n’avait pas eu la chance de fréquenter, il ne put s’empêcher d’éprouver de la fierté en voyant des cadets lancer des regards envieux à son uniforme. Il réussit à intercepter le commodore Van Peelse dans le département technique, juste avant que celui-ci n’entre dans un amphithéâtre pour y donner un cours.
– Excusez-moi, commodore, mais j’ai un gros problème sur les bras !
– J’en ai un aussi, mais sous le front, mon garçon. Quelle gueule de bois ! Qu’est-ce que je peux faire pour vous, Harlington ?
– Hier soir, l’amiral Nogura s’est inquiété de mon inexpérience en tant que commandant, et cela me taraude depuis. J’ai besoin de conseils !
– Vous décollez dans combien de temps ?
– Moins de cinq heures.
Van Peelse éclata de rire, avant de s’en excuser.
– C’est à croire que vous aimez les timings serrés, lieutenant ! Plus sérieusement, je ne peux rien pour vous, je n’ai jamais commandé de vaisseau.
Devant la déception évidente de Harlington, il ajouta :
– Allez voir de ma part le commodore Jericho, au département Pilotage et Navigation. Si lui ne peut pas vous aider, personne ne le pourra.
– Merci pour tout, commodore, et à la prochaine ! s’exclama Harlington avant de partir prestement.
– Bon courage, mon garçon, bon courage, murmura Van Peelse.

Harlington arriva essoufflé au secrétariat du département Pilotage et Navigation. Il apprit avec soulagement que le commodore Jericho donnait présentement un cours, et trouva rapidement dans quel amphithéâtre. Il hésita à entrer, répugnant à interrompre le cours. Il se sentait dans la peau d’un gêneur. Il se demanda s’il ne devait pas attendre que le commodore fasse une pause dans son cours qui, d’après les renseignements glanés au secrétariat, durait quatre heures. Mais en faisait-il ?
Comme il l’ignorait, et qu’il était pour le moins pressé, il respira un bon coup, tira sur son uniforme, et appuya sur le bouton qui commandait la porte de l’amphithéâtre.
Il avança d’un pas…et s’arrêta aussitôt, impressionné. Il venait de pénétrer dans ce qui devait être l’un des amphithéâtres les plus importants de l’Académie. Il surplombait les dizaines de rangées de sièges, toutes occupées par des cadets de l’Académie. Certains étaient même assis sur les escaliers qui descendaient jusqu’à l’estrade professorale.
Une simulation informatique et tridimensionnelle s’y jouait, qui représentait une bataille spatiale s’étirant tout le long de l’estrade, sur quatre mètres de hauteur.
La voix tranchante et autoritaire du commodore Jericho s’entendait très bien, même de là où il se trouvait.
– …et c’est alors que le capitaine Pike s’est retrouvé face à un choix cornélien, comme vous pouvez le constater sur cet hologramme…arrêt sur image.
Jericho leva les yeux sur Harlington, sembla-t-il à ce dernier, incertain à cause de la distance. Il en eut vite la confirmation quand le commodore dit, glacial :
– Entrez ou sortez, mais fermez la porte.
Harlington s’empourpra et activa la fermeture. Il prit ensuite son courage à deux mains et descendit l’allée centrale, en se frayant un chemin parmi les étudiants assis sur les marches. Le commodore Jericho ne le quitta pas des yeux, et le sous-lieutenant sentit le poids du regard de tous les cadets présents peser sur lui. Ses pas résonnaient dans le silence de mort qui s’était installé.
Arrivé face à l’estrade, il se fendit d’un garde-à-vous et salua le professeur.

Jericho était une légende au sein de Starfleet. Il avait commandé sept navires durant sa carrière, et avait frôlé la mort plus qu’à son compte. A l’origine de bon nombre de stratégies innovatrices, au cours des dizaines d’engagements auxquels il avait pris part, il avait décidé d’en faire profiter l’Académie après vingt années de service actif.
Il entrait dans la soixantaine, mais ses cheveux en bataille commençaient à peine à grisonner. Avec son profil d’aigle, son expression sévère et ses yeux brillants, il imposait le respect. On devinait aisément le chef, celui derrière lequel on peut s’abriter sans risque en estimant qu’il a une solution à tout problème rencontré. Une force de la nature. Harlington tenta d’ignorer ce charisme et dit :
– Veuillez m’excuser ‘interrompre votre cours, commodore, mais je…
Jericho leva une main pour le faire taire et, faisant face à ses élèves, leur dit :
– Garde-à-vous !
S’ensuivit un brouhaha pendant quelques secondes à peine, au terme duquel tous les étudiants se figèrent, debout, face aux deux officiers de Starfleet. Jericho reprit :
– Regardez bien cet homme. Il est ce à quoi vous aspirez tous. Bien qu’il n’ait que le grade de sous-lieutenant, il a obtenu son premier commandement le mois dernier. Salut pour le lieutenant Harry Harlington, commandant l’USS Baltimore, immatriculation NCC-1152.
Harlington ne put s’empêcher de se sentir ému face à l’hommage. L’importance de sa fonction, déjà mise en avant la veille par l’amiral Nogura, lui sauta à nouveau au visage. Il sentit une grande fierté l’envahir, avant de la refouler aussitôt. La situation était certes très gratifiante, puisqu’il était présenté comme un exemple aux générations futures de Starfleet, mais depuis les mises en garde de l’amiral en chef de Starfleet, son enthousiasme avait été douché face au poids des responsabilités.
– Repos, dit-il après avoir salué à son tour, sobrement.
– Commodore, je suis désolé de…
– …Un commandant de vaisseau ne s’excuse pas, lieutenant, il s’explique, coupa Jericho, assez bas pour que nul autre n’entende.
– Je viens de la part de…
– …Van Peelse, je sais, il m’a prévenu tout à l’heure.
Se tournant vers ses élèves, il leur dit :
– Nous sommes arrivés au point crucial de la bataille. Le capitaine Pike a pris une décision essentielle. Laquelle ? A vous de le deviner. Vous avez quelques minutes, je dois pour ma part m’entretenir avec le lieutenant Harlington. Soupesez longuement vos décisions, car elles vont engager la vie de votre équipage.
Les deux officiers s’isolèrent derrière l’estrade.
– J’ai vu les rapports concernant l’Eagle. Toutes mes félicitations. Il fallait une sacrée dose de cran pour accomplir ce que vous avez fait.
– Merci, monsieur. Si je puis me permettre, comment se fait-il que vous sachiez qui je suis ?
– Je ne suis plus en service actif, mais je me tiens au courant de tout ce qui se passe sur le terrain. Et votre action a été la plus marquante ce dernier trimestre.
– Je comprends mieux. Si je suis ici, c’est parce que…
– …passé le moment d’allégresse d’avoir obtenu votre bâtiment, vous vous êtes rendu compte que vous n’avez aucune expérience du commandement ?
– Exactement, répondit Harlington, irrité par ce commodore qui semblait lire dans ses pensées .
– Qu’est-ce que vous croyez ? Qu’en quelques phrases, je vais pouvoir vous aider ? Ou que je vais vous prêter l’ouvrage s’intitulant « Etre un bon commandant en cent leçons ? ».
– Euh…un tel ouvrage existe vraiment ?
– Bien sûr que non. Et vous savez pourquoi ?
– Non.
– Chaque commandant a un style bien à lui. Cela dépend de sa formation, de son caractère, de la manière dont il interagit avec ses hommes. Vous débutez, vous n’avez donc pas de style, ou presque, même si je me suis laissé dire que vous avez fait preuve d’ingéniosité pour remettre votre vaisseau en état. Continuez comme cela : le commandant a toujours une longueur d’avance sur son équipage. C’est comme cela que vous vous ferez réellement respecter par lui. En tant que commandant novice, nommé sans avoir suivi le cursus classique, vos lacunes sont criantes en terme de stratégies de combat. C’est ce point qu’il vous faut travailler. Le reste n’est qu’accessoire, et vous l’apprendrez sur le tas.
– Accessoire, diriger un équipage ?
– Faites-le survivre aux problèmes que vous rencontrerez immanquablement, et ce sera déjà pas mal. Lisez les manuels de stratégie de l’Académie si vous avez du temps à perdre, mais je vous conseille mon propre traité avancé sur ce sujet. Et avant toute chose, il faut que vous connaissiez les limites de votre vaisseau et de votre équipage. En tant que commandant, vous êtes la tête pensante de cet alliance d’êtres vivants et de technologie. Ils ne sont que le prolongement de votre personne. Vous connaissez votre état physique, vous savez si oui ou non vous pouvez courir un marathon en deux heures. De la même manière, vous devez savoir quelles sont les performances optimales des ressources mises à votre disposition.
Harlington ne put qu’acquiescer, tout en essayant de graver ces paroles dans son esprit.
Jericho sourit, comme s’il lisait dans ses pensées, montra le bloc de données qui ne le quittait jamais, et ajouta :
– J’enregistre nos paroles depuis tout à l’heure. Vous voulez que je les transfère sur votre bloc de données ?
Harlington sourit en retour, impressionné par le commodore. Bien que plongé dans la situation présente, il avait également anticipé les conséquences et les besoins nés de cette conversation. Etait-ce donc cela, commander ? Réagir face à l’instant présent, et connaître les conséquences de ses actes, à moyen et long terme ?
– Quoi qu’il en soit, ayez toujours l’air sûr de vous. Un commandant qui a l’air de savoir ce qu’il fait inspire confiance.
– Et si sous ce masque, je fais une erreur mortelle ?
– Ce serait dommage. Je pense que vous avez un potentiel certain. Si vous vous plantez par incompétence, vous ne vaudrez pas mieux qu’un Peter Sanders. Donc si vous êtes en situation d’échec, faites en sorte que ce soit d’une manière glorieuse, si j’ose dire. Mieux vaut échouer en en faisant trop qu’en n’en faisant pas assez.
Harlington serait bien resté boire les paroles du commodore pendant des heures, mais celui-ci conclut :
– Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j‘ai un cours à finir. Procurez-vous Stratégies de Combat Spatial en sept volumes, et Psychologie du commandement, ce sera déjà un bon début. Et bon courage pour la suite.
– Merci, commodore. Qui sont les auteurs de ces ouvrages ?
– Moi, répondit le commodore Jericho avec un sourire goguenard.

Journal de bord du commandant Harlington, coefficient espace-temps 1513,4 : après avoir décollé avec succès, nous venons d’entrer en vitesse de distorsion. La prochaine escale est prévue à la base K-27, en bordure de la Zone Neutre Romulienne. Mes félicitations à l’équipage, et surtout à l’équipe technique : le navire est pleinement opérationnel et, d’après l’officier en second T’Savhek, est efficient à 112% des capacités optimales des vaisseaux de cette classe.

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