Préparation de l'interview de Christophe Lambert

Oyez, oyez !

C'est avec un plaisir non dissimulé et une certaine fierté que j'annonce qu'un auteur professionnel a accepté de se prêter au jeu d'une interview avec nous autres Galéiriens, oui, oui, oui !

L'auteur en question s'appelle Christophe Lambert, et je préviens tout de suite, il n'a rien à voir avec l'acteur du même nom. Certains d'entre nous le connaisse déjà sûrement par le biais de SWU, où il sévit sous le pseudo de Lamb Bear, surtout dans le cadre d'une adaptation en BD de l'épisode I de SW.

L'interview se déroulera de la manière suivante : dans ce topic, chacun proposera ses questions, et d'ici une semaine, histoire de vous laisser le temps d'y réfléchir, je les transmettrai à Christophe, dont nous n'aurons dès lors plus qu'à attendre les réponses.

Pour ceux qui ne sont pas familiers des univers de Christophe Lambert, voici trois liens intéressants le concernant :

Sa BD sur SWU : http://www.starwars-universe.com/forum/viewtopic.php?f=71&t=11671

La page d'accueil de son site Internet : http://www.noosfere.org/heberg/auteurstf1/sommaire.asp?site=10

Une page de son site, très intéressante, et traitant de l'élaboration d'écrits : http://www.noosfere.org/heberg/auteurstf1/texte.asp?site=10&numtexte=13

Voilà, je vous laisse à vos cogitations, et en profite pour remercier Christophe pour sa gentillesse et sa disponibilité à notre égard.

- tu as oublié son adaptation de l'épisode V (et vi) :)

Sinon côté questions,
- quel est son parcours en tant qu'auteur professionnel ? Qu'est-ce qui l'a poussé à écrire ?
- Si il a d'autres conseils sur la méthodologie, je suis preneur (nommage des persos/lieux, caractères... bref tout m'intéresse)
- Ecrit-il tout le temps sur des sujets qu'il a lui même choisi ou reçoit-il des commandes ?

Bon, là comme ça j'ai du faire le tour (peu mais dense)

Sympa de sa part de se livrer à nos questions d'amateur en idées.

- J'aimerais qu'il nous parle un peu de ses galères de jeune auteur. Ses diffcultés à étre lu, et pourquoi pas édité.

(je sais c'est vague et vaste mais je ne suis pas un journaliste)

- Qu'il nous parle de sa satisfaction ou insatisfaction lorsqu'il pose ses yeux sur ses propres textes au moment de la relecture.

(je sais, la question est perverse mais je crois très révélatrice.) (si je vois autre chose je reviendrai)

Titi a écrit:

- quel est son parcours en tant qu'auteur professionnel ? Qu'est-ce qui l'a poussé à écrire ?
- Si il a d'autres conseils sur la méthodologie, je suis preneur (nommage des persos/lieux, caractères... bref tout m'intéresse)
- Ecrit-il tout le temps sur des sujets qu'il a lui même choisi ou reçoit-il des commandes ?

Rhoo, je suis déçu par de telles questions. Pour la 1 (son parcours), la réponse est dans son site (dont je donne le lien). La 2, je n'ai pas cru l'avoir lu, en effet.
Ta deuxième question me semble anecdotique, mais peut-être est-ce parce que je n'ai pas de souci à ce niveau.
Pour la troisième, il dit sur son site qu'il a écrit un roman de SF sur commande, mais que les autres ne le sont pas.

AJ Crime a écrit:

- J'aimerais qu'il nous parle un peu de ses galères de jeune auteur. Ses diffcultés à étre lu, et pourquoi pas édité.
(je sais c'est vague et vaste mais je ne suis pas un journaliste)

J'ai cru voir des réponses assez complètes à ce sujet sur son site.

AJ Crime a écrit:

- Qu'il nous parle de sa satisfaction ou insatisfaction lorsqu'il pose ses yeux sur ses propres textes au moment de la relecture.
(je sais, la question est perverse mais je crois très révélatrice.) (si je vois autre chose je reviendrai)

Au niveau de la forme, du fond, ou des deux ?

Et pour ma part, j'ai aussi réfléchi à des questions, en réaction à certaines réflexions faites sur la page de son site Internet "Secrets de fabrications, à l'usage des écrivains débutants" :

« 3/ La petite musique ; le style.
Quel va être le ton de mon histoire ? Un musicien vous parlerez en " ré mineur ", un sculpteur évoquerait le marbre, un cinéaste les longues focales, un peintre la gouache ou l’aquarelle. Un écrivain parlera de style.
Tout d’abord, quel est le meilleur point de vue à adopter ? La troisième personne ? Le " je " ? Et l’écriture ? Sera-t-elle familière, fleurie, sèche, " baroque " ? Le fond dicte la forme, c’est évident… »
J’ai tendance à penser, du haut de mon inexpérience, que chaque auteur a son style. Je prends mon cas, j’écris des parodies et des histoires sérieuses : pour les parodies, je ne me prends pas la tête sur les structures de phrases, les répétitions : je recherche avant tout un comique de situation, en idée de fond ou de forme (avec lequel je joue énormément sur les mots et les références incongrues). Pour les histoires sérieuses, quelles qu’en soient le sujet, j’ai tendance à adopter un ton le plus épuré possible, en tâchant d’en dire le plus possible en moins de mots possibles (ce qui rend les phrases plus lisibles et moins indigestes), et en variant les structures de phrases.
Une fois tout ce travail accompli, je pense que l’auteur (à mon niveau) arrive à un style potable/publiable/pas trop mal/lisible (au choix, pas simple de s’auto-analyser, surtout quand on est amateur). Visiblement, l’auteur amateur que je suis n’est pas capable d’adapter son style de base pour diffuser des ambiances plus précises, « familière, fleurie, sèche ou baroque », pour reprendre les termes employés dans cette page, que je ne trouve pas forcément parlant. Ces styles sont-ils issus de points de vue de personnages, ou peuvent-ils être distillés d’une manière plus neutre ?
Ecrire dans le cadre de ces ambiances plus précises est-il une chose qui vient naturellement, à force de tester, ou y a-t-il des ficelles à connaître en la matière ?

« Dans les fictions classiques, chaque personnage important est doté d’une PROBLEMATIQUE interne. Il s’agit souvent d’une faille, d’une fêlure qu’il n’a pas encore réussi à surmonter. En effet, les gens totalement bien dans leur peau (est-ce que ça existe d’ailleurs ?) fournisse rarement un matériau très riche, dramatiquement parlant. »

Plus je vois de séries TV américaines récentes, plus j’ai l’impression que cette faille ou fêlure de « fictions classiques » est surexploitée, au sens où elle l’est systématiquement à un moment à un autre. J’ai tendance à penser que la « problématique interne » en question a tendance à virer rapidement au poncif, car est souvent au centre des débats (ou de l’intrigue), alors qu’il est bien plus intéressant d’en faire un frein aux avancées du ou des héros, en tant que « simple » péripétie, même si elle peut être récurrente.

Bref, pour être plus clair, la norme que je constate veut que le héros ait une faille, et dès qu’on l’apprend, on sait qu’elle va s’avérer essentielle pour l’histoire et l’intrigue, au sens où il va réussir à la surmonter à un moment, ce qui lui permettre de « gagner ». Peut-on exploiter ce genre de poncif sans vergogne ou faut-il y mettre des sacrées pincettes, pour des raisons de crédibilité et d’originalité (mon opinion personnelle penchant vers cette deuxième solution)? Ou est-ce une simple question de style, qui départage le suspense de la surprise ?

« L’après- midi est consacrée aux relectures, aux corrections stylistiques, aux recherches pour un prochain livre. »
Voilà la phase essentielle pour l’auteur amateur, je pense. Tout tient dans le terme de « corrections stylistiques ». A part épurer ses phrases pour, en le moins de mots possibles, véhiculer une idée, que sous-tend ce terme pour un auteur ? Au point où j’en suis arrivé, j’essaie de virer les adverbes, les verbes « être », d’utiliser à bon escient les participes présents, d’éviter les mots qui se ressemblent, et de varier les structures de phrases. Manque-t-il des choses qui te paraissent évidentes ?

« Je crois qu’il est bon de connaître les règles de Syd Field »
Je dois avouer que je n’avais jamais entendu parler de ces règles avant que tu n’en fasses état…et que connaître leur existence me gâchent un peu la vie d’auteur-improvisateur-à-outrance. Les tiens-tu toujours en si haute estime et te semblent-elles vraiment importantes voire primordiales dans l’élaboration d’un texte ?

Citation :

des ambiances plus précises, « familière, fleurie, sèche ou baroque »,

Bizarre, je vois pas en quoi tu ne vois pas la différence dans la façon de l'écrire...disons que pour moi ça dépendra non seulement du genre que tu écris (parodie/sérieux) mais aussi du caractère de tes personnages et de l'ambiance générale de ton roman.
Par exemple si tu te mets à écrire un texte historique, tu vas adapter ton style aux "critères" de l'époque, parce que tes descriptions habituelles peuvent ne pas coller.

(je sais pas si tu vois ce que je veux dire ?)

J'avais de bonnes remarques pertinentes avant de me coucher, sauf que j'ai oublié entre temps, je vais tâcher de m'en souvenir d'ici ce soir ^^

Je vois ce que tu veux dire, Notsil, mais je me demande s'il y a une méthodologie connue ou reconnue pour écrire de différentes manières, ou si ça se fait plus simplement au feeling.

Pour info, sur cette page, il y a des liens vers les interviews précédentes données par Christophe Lambert :
http://www.noosfere.org/heberg/auteurstf1/auteur.asp?site=10

Deux autres questions :

Tu écris surtout de la SF jeunesse. Est-ce un choix personnel, concernant le public visé, où est-ce plus simplement qu'en France, il y a des réticences certaines à considérer la SF comme étant un genre pour les adultes ?

Par extension, quelles sont les différences dans ta manière d'écrire, selon que tu écrives pour des adultes ou des plus jeunes ?

Citation :

selon que tu écrives pour des adultes ou des plus jeunes ?

Tu te limites au petit bisou et tu ne rentres pas dans les détails ^^


Bon, dur de sortir des questions classiques qui amènent des réponses classiques déjà connues sur le site....

M'enfin j'aimerai savoir si sa personnalité influence ses héros si ça n'a pas déjà été répondu ^^

Bah, déjà répondu ou non, je ferai passer toutes les questions, y'a pas de raison.

J'en profite pour annoncer que je transmettrai les questions mercredi soir. Si d'autres vous viennent en tête, il vous reste donc trois jours pour les poser.

Bon, je récapitule les questions, telles que je les enverrais, en attendant d'éventuels retardaires (et après avoir modifié les miennes) :

1- Quel est ton parcours en tant qu'auteur professionnel ? Qu'est-ce qui t'as poussé à écrire ?

2- As-tu d'autres conseils sur la méthodologie (nommage des persos/lieux, caractères... bref tout m'intéresse)

3- Ecris-tu tout le temps sur des sujets que tu as toi-même choisi ou reçois-tu des commandes ?

4- Parle-nous un peu de tes galères de jeune auteur. Tes difficultés à être lu, et pourquoi pas à être édité.

5- Es-tu satisfait ou non lorsque tu poses tes yeux sur tes propres textes au moment de la relecture ?

6- Sur la page de ton site consacrée aux "Secrets de fabrication", dans le paragraphe intitulé "La petite musique ; le style", tu parles du fond qui dicte la forme, et de l'écriture selon des styles familiers, fleuris, secs ou baroques. Existe-il de grandes catégories de styles différents et si oui, lesquels ? N'est-il pas difficile voire hasardeux de faire cohabiter plusieurs styles différents pour le même écrit, selon les messages et les ambiances véhiculés par le texte ?

7- Tu dis que « Dans les fictions classiques, chaque personnage important est doté d’une PROBLEMATIQUE interne. Il s’agit souvent d’une faille, d’une fêlure qu’il n’a pas encore réussi à surmonter. En effet, les gens totalement bien dans leur peau (est-ce que ça existe d’ailleurs ?) fournisse rarement un matériau très riche, dramatiquement parlant. »
La problématique interne en question me paraît bien galvaudée de nos jours, et surtout suremployée. Considères-tu que ce soit toujours une chose essentielle dans le background d'un personnage ?

8- « L’après- midi est consacrée aux relectures, aux corrections stylistiques, aux recherches pour un prochain livre. »
A part épurer ses phrases pour, en le moins de mots possibles, véhiculer une idée, que sous-tend ce terme pour un auteur ? Après avoir viré les adverbes, les verbes « être », utilisé à bon escient les participes présents, évité les mots qui se ressemblent, et varié les structures de phrases, manque-t-il encore des types de corrections qui te paraissent évidentes ?

9- « Je crois qu’il est bon de connaître les règles de Syd Field »
Je dois avouer que je n’avais jamais entendu parler de ces règles avant que tu n’en fasses état…et que connaître leur existence me gâchent un peu la vie d’auteur-improvisateur-à-outrance. Les tiens-tu toujours en si haute estime et te semblent-elles vraiment importantes voire primordiales dans l’élaboration d’un texte ?

10- Tu écris surtout de la SF jeunesse. Est-ce un choix personnel, concernant le public visé, où est-ce plus simplement qu'en France, il y a des réticences certaines à considérer la SF comme étant un genre pour les adultes ?

11- Par extension, quelles sont les différences dans ta manière d'écrire, selon que tu écrives pour des adultes ou des plus jeunes ?

12- Ta personnalité influence-t-elle tes héros ?

D'autres questions ?

Tout ce que je veux savoir est repris dans la plupart des questions. Donc c'est du tout bon pour moi

Finalement, je pense que tu aurais pu retirer mes questions... Elles me donnent un peu sentiment de honte...

Pourquoi ça?

aj crime a écrit:

Finalement, je pense que tu aurais pu retirer mes questions... Elles me donnent un peu sentiment de honte...

Je les envoie ce soir. Je garde les tiennes ou non ?

ben maintenant il est trop tard, heureusement que l'on a d'autres forum pour se parler par MP et résoudre, difficilement, les initiatives malheureuses de notre bon roi soleil à la bourre....

Les questions sont parties tard hier soir !

Ca y est! elles sont parties!
J'ai hâte de connaitre les réponses de CL

un peu de patience.... Voyons... Tiens à propos de patience, FO à colorisé ton dessin pour la bannière, il ne reste plus qu'à intégrer les modificatifs...

ah bon? J'avais pas vu! J'vais aller voir ça de suite ou peut-être tantôt histoire de regarder tout ça à tête reposée