Il était une fois un Minos qui, fouillant dans les rayons SFFF de librairies, tomba un jour sur un roman SF estampillé "Christophe Lambert". Le Minos en question se dit "Nooooooon, ce (mauvais) acteur se reconvertit dans l'écriture ?".
Finalement, ouf de soulagement, en s'apercevant qu'il s'agit d'un homonyme. Le hasard faisant bien les choses et comme l'auteur est un SWUien, j'en ai profité pour lui demander une interview, jeu auquel il s'est prêté , encore merci à lui pour cela.
Me restait (quand même) à lire un de ces livres, chose désormais faite.
Voici donc
la Brèche. Comme je sors d'un Anne Rice stylistiquement lourd, passer à du Lambert, qui va droit à l'esentiel, dans un style direct et sans fioritures, est un plaisir. Le livre enchaîne les scènes "fortes", et est écrit de manière à ce que les scènes où la tension redescend sont inexistantes. On est donc toujours dans l'action, dans l'avancée de l'intrigue, ce qui est assez chouette.
Qui plus est, l'humour grinçant et cynique qui parsème le bouquin est très réussi, je trouve.
L'action se déroule en 2061 : le voyage dans le temps est possible, encadré par les militaires, qui ont octroyé à la chaîne de TV KWN un droit d'utilisation, strictement surveillé. C'est ainsi que la chaîne fabrique des émissions destinées à doper l'audimat, en retournant dans le passé pour assister à des scènes susceptibles d'attirer le public : la mort de Kennedy et celle de Marylin, par exemple.
Mais l'implacable audimat bat de l'aile, aussi l'idée est lancée d'aller filmer "en direct" le débarquement du 6 juin 1944, et deux hommes sont chargés de cette mission, l'historien Mitchell Kotlowitz, et le reporter photographe Gary Hendershot.
Evidemment, tout va partir en sucette...