Bonjour à tous !
Me voici de retour pour, au moins, un petit avis rapide sur la première partie de l'adaptation cinématographique de Bilbo.
Ne l'ayant pas vu au cinéma (pas de VF dispo près de chez moi et 3D uniquement, ça m'a légèrement refroidi...), mes propos porteront uniquement sur la version longue qui vient de sortir en DVD (2h55 ce qui en fait un "petit" film quand on compare aux versions longues du Seigneur des Anneaux).
Ce premier opus d'une nouvelle trilogie cinématographique se propose de nous narrer l'aventure de Bilbo et de ses compagnons Nains, notamment sa découverte d'un anneau doré qui permet à son porteur de devenir invisible...
7 ans après, les paysages de la Nouvelle-Zélande filmés par Peter Jackson sont toujours aussi magnifiques et bien mis en valeur. On prend un grand plaisir à revoir les anciens décors (Fondcombe, la plaine où Frodon est poursuivi par les Cavaliers Noirs dans la Communauté de l'Anneau...) ou à découvrir les nouveaux (Monts Brumeux, cavernes, Erebor avant sa chute...)
Le travail accompli par les designers, costumiers et autres accessoiristes est toujours aussi minutieux et dans le ton. Il est indiscutable que le film est le digne héritier de la précédente trilogie sur un plan visuel.
Un autre bon point pour le film est qu'il permet de se rendre compte de la construction de l’œuvre de Tolkien : le voyage de Bilbo (notamment toute la partie jusqu'à la sortie des cavernes gobelines) est un contrepoint quasi-parfait de celui de Frodon. Un exemple ? Après être partis de la Comté, ils se font courser jusqu'à Fondcombe et échappent de peu au désastre. Après avoir demandé conseil à Elrond, ils partent vers l'est, traversent les montagnes par-dessous. En passant, ils tuent quelques gobelins et Gandalf fait un face à face avec le chef des méchants sur un pont qu'il détruit. Ensuite, ils font une bataille dans une forêt avant d'arriver au fleuve. Évidemment, la conclusion des deux voyages n'est pas du tout les même (ni l'enjeu).
Maintenant, la manière de le filmer est plus discutable : le film oscillant par moments entre une extrême gravité comme le récit de la bataille livrée par les Nains aux portes est de la Moria et un face à face avec le Roi Gobelin digne d'un Disney. Désolé mais le concert de "rock" et le Roi Gobelin plus que caricatural, ça n'aide pas, surtout quand on compare ce personnage avec Azog qui a une bonne tête de méchant comme on les aime (l'Uruk de la Communauté de l'Anneau vient de trouver un pote pour jouer à qui dézingue le plus d'Elfes).
Alors, oui certains de ces passages sont imposés par le livre (les trolls, les chansons et les géants de pierre par exemple) mais cela peut sembler trop "hollywoodien" (coucou le lancer de nains, coucou le surf sur les boucliers).
Au final, je ne pense pas que ces points noirs soient réellement rédhibitoires : Jackson maîtrise son sujet et utilise de belle manière l'expérience acquise. Malheureusement, comme pour le Seigneur des Anneaux, ces petits ratés font sans doute passer le film à côté d'un certain souffle : c'est bien mais ça aurait pu être grandiose.
J'attends tout de même les deux autres volets mais en craignant d'autant plus la manière dont Smaug s'exprimera et tout le battage médiatique autour du personnage d'Evangeline Lily ("Oh mon Dieu c'est génial, Evangeline Lily va jouer une Elfe ! Regardez c'est une Elfe !")
(je fais mon rageux sur le surf avec les boucliers mais je prend sur moi et je vais rechercher du pop-corn pendant ce passage )PS : c'est moi où les rôles de Martin Freeman sont tous dans le même registre ? Parce qu'entre Arthur Dent dans H2G2, Watson dans Holmes maintenant Bilbo, on finit par trouver des similitudes dans ses réactions.