Comment créez-vous des histoires ?

Nan, ce sera une histoire originale, je compte juste piocher les quelques éléments décrits plus hauts, et utiliser les races classiques de la fantasy : orcs, elfes, humains et nains.

ouais, ben vu que Tolkien a fondé cette héroic fantasy particulière sur la base des grandes légendes nordiques... Tu es en plein de dedans mon pauvre minos. Reste à savoir si tu te rapprocheras des terres du milieu ou pas. Le choix est ouvert.

Ça fait penser à Drizzt l'elfe noir, version orc.

Jamais entendu parler !

C'est sympa pourtant, de Salvatore. La société qui le met au monde est matriarcale, chez les elfes noirs tout ce qui compte c'est la trahison, les moyens pour obtenir un max de pouvoir et éliminer les rivaux...

Et puis bon, même quand tu choisis de quitter ton monde souterrain de ténèbres, faut voir que la vie à la surface est... éblouissante ^^ et que tu retrouves la même intolérance vis à vis de la différence...

Ah! Drizzt! (quel nom à coucher dehors! Je m'insurge!) Je me rappelle avoir lu le premier tome de la BD, il me semble. CA ne m'a pas marqué plus que ça. Peut-être que je serai plus marqué par les romans... Faudra que j'y songe, un jour.

Minos a écrit:

Citation :

Minos a écrit:

Pour mon histoire, mes Orcs seraient tolkieniens, oui, au sens créés à partir des elfes, et identifiables grâce aux épées elfiques qui se nimbent de bleu. Ce sont les deux caractéristiques que je garderai.

Et quelles seraient les différences? (Oui, je m'intéresse beaucoup à ton histoire^^)

Et pour les Elfes, ils seraient tolkieniens? différents? Un mixe des deux?

Aucune idée ! Je n'ai pas poussé plus mes réflexions pour le moment. Je verrai ça lors de l'élaboration de mon ersazt de plan, voire directement à l'écriture, selon les éléments dont j'aurai besoin pour nourrir l'intrigue et soutenir mes idées.

 Tu n'as pas peur de ne pas arriver à développer assez ton univers si tu élabores cela directement lorsque tu écriras?

Alors ça, c'est bien un point de détail qui n'effraye pas du tout notre minos...

Exactement. Aucun souci là-dessus.

J'élabore le background au fur et à mesure que j'en ai besoin, c'est pourquoi aujourd'hui, j'ignore ce qu'il y aura dedans.

Me voilà rassuré alors.

Oh un sujet sympa :)

Cela fait looooongtemps que je n'ai plus écrit mais je crois pouvoir apporter un peu d'eau au moulin du topic.
Comme pas mal d'entre-vous, je partais en général d'une simple idée. L'idée prenait en général la forme d'une situation donnée à un instant t, un tableau donc. (exemple : le protagoniste affronte un robot avec une simple épée) A partir de là, je brode : pourquoi ? qui ? comment ? J'arrive rapidement à une ébauche en quelques lignes du déroulement de mon histoire. J'essaie au maximum de trouver ce qui serait le cheminement logique pour arriver à ce moment fort, quelle en serait la conclusion... Comme chez AJ, j'appréciais beaucoup arriver à cet instant où toutes les pièces du puzzle s'emboîtent parfaitement. Malheureusement, en tant qu'amateur, le résultat était finalement loin de ce que j'imaginais.
Après il y a aussi les inévitables ajustements du type "ah mais ça a déjà était fait", "mince c'est trop évident / bateau / enfantin / autre".
Pour en revenir au sujet, à partir de cette ébauche j'échafaude un plan un peu plus détaillé avec une liste de personnages (pas encore tous nommés / bien définis) et j'affine petit à petit jusqu'à me sentir d'attaque. Sachant que j'ai déjà commencé des histoires et continué à refaire le plan par la suite : mauvaise idée car ça introduit des problèmes de rythme et de structure.

Minos : pour ton idée sur les Orcs, tu peux peut-être voir ce que Blizzard a fait sur les Orcs de Warcraft 3 (oui ça date et c'est bien "américain") car ils suivent un peu ce schéma : l'un d'entre eux qui refuse d'être juste un Orc et veut les guider vers un coin où ils pourront vivre en paix sans se trucider perpétuellement avec les humains. Malheureusement pour eux, ils étaient dans une des plus grosses franchises du jeu vidéo ^^

Histoire ou background ? Moi je dirai histoire d'abord. Après tout, le lecteur lira une histoire avant toute chose : il n'a pas grand chose à faire de  15 volumes de légendes sur l'univers du récit (cruel certes mais assez vrai non ?). Par contre, le background reste indispensable. La difficulté est de l'amener de telle sorte que ça ne passe pas pour une exposition dédiée au lecteur. Ce que je veux dire par là c'est que Luke Skywalker sait ce qu'est la "guerre Noire" durant laquelle son père a quitté le foyer; il n'a pas besoin de dire qui étaient les belligerants et la cause du conflit. Je ne sais pas si c'est très clair mais c'est le meilleur exemple que je puisse faire pour le moment. 

Pour plus d'infos, l'ouvrage "Comment écrire de la Science-fiction et de la Fantasy" par Orson Scott Card (Ender's Game) était plus bien réalisé (avec notamment une bonne partie sur les amorces d'histoires, comment "bien" définir la magie/technologie dans un univers...) J'essaierai à l'occasion de le ressortir pour en parler plus longuement sur le forum.

Titi a écrit:

Oh un sujet sympa :)

Oh le retour d'un Titi !  

Titi a écrit:

Malheureusement, en tant qu'amateur, le résultat était finalement loin de ce que j'imaginais.

Il n'est pas rare que nos nos plans initiaux d'histoire ne résistent pas à l'écriture parce qu'ils sont mal pensés du départ. Sauf si on écrit à l'instinct, sans savoir où on va, ce qui peut-être fun aussi.

Titi a écrit:

Après il y a aussi les inévitables ajustements du type "ah mais ça a déjà était fait", "mince c'est trop évident / bateau / enfantin / autre".

Ça ne le voit jamais, d'où l'intérêt d'avoir des relecteurs.

Titi a écrit:

Pour en revenir au sujet, à partir de cette ébauche j'échafaude un plan un peu plus détaillé avec une liste de personnages (pas encore tous nommés / bien définis) et j'affine petit à petit jusqu'à me sentir d'attaque. Sachant que j'ai déjà commencé des histoires et continué à refaire le plan par la suite : mauvaise idée car ça introduit des problèmes de rythme et de structure.

Vrai que j'ai connu ce problème aussi : écrire sans plan préétabli, mais devoir revenir sur le début ou sur des éléments déjà écrits car entretemps, des changements affectant tout le texte me sont venus en tête.

Titi a écrit:

Minos : pour ton idée sur les Orcs, tu peux peut-être voir ce que Blizzard a fait sur les Orcs de Warcraft 3 (oui ça date et c'est bien "américain") car ils suivent un peu ce schéma : l'un d'entre eux qui refuse d'être juste un Orc et veut les guider vers un coin où ils pourront vivre en paix sans se trucider perpétuellement avec les humains. Malheureusement pour eux, ils étaient dans une des plus grosses franchises du jeu vidéo ^^

Ouf, mon background/idée d'histoire n'est pas trop proche. Je regarderai ça, à l'occasion, mais pas avant d'écrire mon histoire, de manière à ne pas être influencé par l'ambiance.

Titi a écrit:

Pour plus d'infos, l'ouvrage "Comment écrire de la Science-fiction et de la Fantasy" par Orson Scott Card (Ender's Game) était plus bien réalisé (avec notamment une bonne partie sur les amorces d'histoires, comment "bien" définir la magie/technologie dans un univers...) J'essaierai à l'occasion de le ressortir pour en parler plus longuement sur le forum.

Ça, ça pourrait être très utile, en effet !

Je ne sais pas trop comment me vient l'idée d'écrire un roman, mais je sais que c'est quelque chose qui me taraude depuis l'âge de 14/15 ans.
A l'époque, j'ai commencé sur la machine à écrire portative de mon père, une Remington. Le fin du fin, j'écrivais sur des pages au format livre de poche... ce en quoi je me faisais bien ch... pour pas grand chose.
Déjà mes histoires étaient de la longueur de "vrais" romans. 350/450 pages. Elles étaient inspirées de mes lectures de l'époque rejoignant à la fois "Le Saint", "Le Prince", "Jacques Rogy", "Arsène Lupin", "Sherlock Holmes"... bercé par les films de "James Bond" et consort.
Puis vers 30 ans, j'ai voulu écrire un vrai roman d'amour éditable (mais je ne l'ai jamais envoyé à un éditeur) en deux parties. Je n'ai de fait écrit que la première, la deuxième étant toujours en gestation.
Je m'y suis remis à l'occasion de l'attente de la sortie de "Age of Conan" pour écrire le background de mon archère qui s'est transformé en roman à part entière, puis j'ai récidivé lors de l'attente de SWTOR avec les 2 romans publiés sur SWU dont le second est presque achevé.

Tout cela pour dire que je ne suis pas "tout feu tout flamme" à l'écriture, à écrire tout et n'importe quoi parce que quand je m'y mets, je ponds un roman dont la longueur a tendance à augmenter avec le temps. Le tome 2 des Aventures d'une jeune Jedi finira sans doute vers les 600 pages. Pour cela, il me faut un an, un an et demi d'écriture assidue avec des hauts et des bas dans l'envie. Je n'arrive pas pour ma part à écrire des historiettes ou des nouvelles courtes.

Mais toujours, le roman naît d'une idée simple, un postulat de base qui se résume en deux ou trois phrases clés et qui contiennent la substantifique moelle de l'histoire. En cogitant durant des semaines sur ces phrases clés, je commence à étoffer l'histoire dans ma tête : pourquoi ? comment ? avec qui ? et alors ?
C'est la phase rêverie. J'y pense le jour et la nuit. Je crée dans ma tête des pans de l'histoire que plus tard je ferai emboîter.
Puis vient la phase écriture d'un semblant de synopsis. Je décris l'histoire en quelques paragraphes comme je l'ai cogitée. A ce stade-là, il n'y a aucun nom, peu de décors rien que des fait.
Je sais pertinemment qu'en écrivant "pour de bon" mon histoire, je dériverai de ce synopsis sous la "tyrannie" de mes personnages qui n'en feront qu'à leur tête. Mais ce synopsis est un guide précieux pour savoir où je vais. Le "comment" j'y vais étant secondaire pour moi.
Puis viens la phase d'écriture, que je mène dans l'ordre du début à la fin.
Là, mon histoire naît et suit le chemin tracé bien que souvent, le chemin ne soit pas le même que celui que j'avais prévu initialement. Les personnages prennent corps. Certains prennent de l'ampleur sans même y avoir pensé, d'autre non. Les lieux sortent de terre petit à petit et le décor ainsi que "l'ambiance" se précise au fil de l'écriture.
Il m'arrive rarement de réajuster "en amont" quelque chose pour le faire coller à de l'écriture "aval" mais ça peut m'arriver.
En écrivant, je prends des notes, beaucoup de notes sur mes personnages, leur apparence physique, les lieux, les situations, les relations entre chacun... pour éviter d'oublier et risquer l'incohérence lorsque l'histoire s'étoffe... parce que sur 600 pages et sur un an et demi, je ne peux pas me rappeler de tout. Donc, pense-bêtes ad'honf !

J'ai plusieurs projets futurs : le tome 3 des Aventures d'une jeune Jedi, la fin de mon roman d'amour... mais mon fils, qui est MJ dans un club de jeu de rôle et qui a créé plusieurs univers pour mener ses campagnes JdR, souhaiterait que je me lance dans l'écriture d'un roman dédié à l'un de ses univers SF. Il jouerait alors le rôle du scénariste et moi du réalisateur. C'est un projet qui me tente et m'effraie à la fois, car son univers et vraiment très complet et complexe et j'ai du mal à y entrer dedans... donc il faut voir si lui est capable de m'en tisser la trame suffisamment pour que je puisse écrire quelque chose... à voir quand j'aurai achevé le tome 2 des ADJJ !

Pour ceux qui ne connaissent pas mes romans : c'est par là

Ouaip, au final, on crée presque tous de la même façon, seul les moyens diffèrent...

Pour ce qui est de la longueur j'ai une solution... la concision... dans une préface de Stephen King, il disait qu'il ne s'arrêtait de comprimer son texte que lorsqu'il atteignait 10% de son volume de départ. A la rigueur on peut aller encore plus loin si nécessaire...

Pour ce que j'en ai lu de toi Hiivsha, tu dois réussir à tomber dans les 20 % à condition de ne pas consacrer cette place à l'argumentaire, ce que pour ma part j'ai tendance à faire.