Gagner la guerre, de JP Jaworski

À lire impérativement et de toute urgence !

Voilà, c'est dit. Quand on m'a prêté ce roman en ne m'en disant que le plus grand bien, j'ai tout de suite été refroidi par le pavé : pas écrit bien gros, quasiment mille pages. Voilà qui promettait de s'embarquer dans quelques semaines de lecture, au rythme peu assidu où je lis ces temps-ci.

Et bien finalement, il ne m'a fallu que quelques jours, car ce bouquin est tellement bon qu'une fois qu'on rentre dedans, on n'a plus envie de décrocher, tout simplement.

À noter que l'auteur (français) a publié auparavant un recueil de nouvelles, qui a été primé, avant de s'attaquer à ce premier roman, également primé.

L'histoire est un récit écrit à la première personne et le héros s'appelle Benvenuto Gesufal. Enfin héros, c'est vite dit. Il s'agit d'un assassin qui gravite autour du Podestat Ducatore, dirigeant d'une République qui rappelle la République Romaine, avec son lot d'intrigues de palais, de coteries de sénateurs. On suit donc les pérégrinations de don Benvenuto au service de son maître, dans un style plein de peps et très fouillé. L'auteur réussit le tour de force de nous faire un homme sans foi ni loi ou presque, à la moralité plus que douteuse (tant qu'on le paye, ma foi...). Toutes les expressions imagées utilisées cadrent très bien avec la mentalité du héros, le vocabulaire est recherché, tout est bon dans ce bouquin, qu'on se le dise !

Quelques phrases prises à la volée pour étayer mon propos :

Le héros étant sujet au mal de mer, ça donne : "La mer, c'est votre cuite la plus calamiteuse, en pire et sans l'ivresse."
Concernant un importun qui vient frapper à la porte de sa chambre de bon matin : "J'envisageais sérieusement d'aller tirer ma nouvelle dague de son coffre pour en étrenner le tranchant..."
"Les Ouromands m'adressèrent un vague signe de tête, le strict minimum pour ne pas paraître ouvertement hostile".

Etc, etc. Tout est vraiment très bien tourné et se dévore.

Un incontournable, il vous le faut !

Un pavé avec un assassin, ça me plait. Surtout que je viens de terminer ma relecture du NOJ.
Fantasy pure ou c'est un mélange historique ?

Il y a bien plus de politique dans le livre que de magie, rare mais puissante en l'occurence. Le monde de Jaworski est uyn mélange de Rome antique, d'Italie période Renaissance, avec en marge des pays plus classiques fantasy (mais juste esquissés), quelques elfes (très tolkieniens) et nains (anecdotiques).

À noter que le le langage, dans les dialogues, est très actuel, avec des injures à gogo qui ne choquent pas du tout, à côté d'un vocabulaire narratif riche.

Je l'ai dans ma PAL! Faudra que je le lise mais avant, il vaut mieux lire "Janua Vera". Une série de nouvelles du même auteur dans le même univers,et où on retrouve Benvenuto!

PS: Au fait, Nots', tu en penses quoi du NJO quelques années après ta première lecture?

Tout lire d'une traite rend plus flagrantes toutes les erreurs. Entre les soucis de trad (Bannis, Honteux, Humiliés / laborantins, modeleurs, choisis ton camp ^^), les soucis de cohérence (1er bouquin, tu apprends que les YV "insultent" leurs adversaires en utilisant uniquement leur prénom et pas leur nom complet, et sur la fin, c'est l'inverse), les personnalités des héros qui changent d'un bouquin à l'autre, et pire, les chefs d'escadron qui changent à chaque bouquin, parfois sans savoir pourquoi ^^ (Kyp qui a son propre escadron des Apôtres, puis qui vient voler sous les ordres de Jaina avec Soleils Jumeaux, puis qui reforme un escadron Apôtres alors qu'il venait de dire qu'il était pas prêt et qu'il préférait avoir un chef, Jag qui vole sous les ordres de Jaina puis qui devient co-leader puis qui revient sous ses ordres puis qui termine leader... bref ^^).

Ça reste sympathique, moi je relisais surtout pour retrouver les débuts de l'histoire d'amour entre Jaina et Jag.
Mais j'ai trouvé impressionnant le rôle des Jedi... impressionnant de nullité côté de Luke. Les YV ne sont pas dans le CO, zut je peux pas savoir si ce sont des gentils ou des méchants... ah ouais, quand même ^^
C'est même pas tant leur inactivité que j'ai trouvé barbante, mais qu'ils passent 16 bouquins à ressasser les mêmes pensées pour arriver aux mêmes conclusions et revenir y revenir dessus à chaque bouquin.

J'ai aussi trouvé les héros de base, Luke / Leia / Yan / Lando super impliqués dans la politique galactique. On a quand même des héros qui vont truquer (en quelque sorte) des élections pour que soit élu le chef d'état qui leur est le + favorable ! J'ai trouvé que ça faisait vraiment "j'ai quitté le devant de la scène, j'ai pas envie d'y retourner mais vous faites n'importe quoi je dois agir", et limite que eux seuls connaissent la meilleure façon de sauver la galaxie.

Bref, mon avis n'a pas trop changé, c'est intéressant pour l'évolution de quelques personnages (Jaina, les jeunes Jedi...) mais c'est pas transcendant non plus.

Bon, ça c'était le HS, maintenant faudra que j'achète ce petit bijou à mon prochain passage à la fnac. C'est du petit format au moins ?

Yep, de chez Folio.

Merci... autant Je crois que mon retour à SW va s'éloigner dans le temps... autant ce roman et ce recueil qui va avec me tente carrément. J'attendrai mon prochain retour de mission pour savoir si j'ai réussi à lire ce que j'ai acheté dernièrement avant de reprendre des livres. En tout cas, rien que pour la qualité littéraire et prendre une bonne leçon ça vaut le détour.

Merci pour tes impressions, Nots'!

Faudra que je relise aussi le NJO pour voir si mon avis a changé après tout ce temps.