Le Miroir de Cassandre, de Bernard Werber

Hop, livre prêté hier, fini aujourd'hui...quoi de plus normal ? ^^

Ptit résumé et impressions à chaud :

Donc nous suivons les aventures de Cassandre, jeune mineure de 17 ans un peu bizarre qui fugue de son internat "les Hirondelles" pour aller se réfugier dans un dépôt d'ordures où vivent 4 clochards qui ont baptisé leur petit village "Rédemption".
Comme son illustre homonyne, elle voit le futur ; enfin un futur sélectif, juste les attentats terroristes sur Paris. Et évidemment, tout pareil, personne ne la croit ^^

Au final, on a un condensé de "il faudrait faire bouger les choses mais trop dur / pas envie", petit tour d'horizon des malheurs du monde actuel et de la réaction des gens face à la catastrophe vers laquelle on se dirige ; des références à ses anciens romans (l'arbre des possibles et le papillon de lumière sont cités une bonne dizaine de fois chacun ^^), y'a même le calendrier Maya et le fameux "on va tous mourir en 2012", un bon paquet de citations éventuellement remaniées.

Les grandes questions qui ressortent au final sont accès sur le futur. Du genre connaitre son futur est-ce le rendre immuable, suffit-il de croire en un avenir meilleur pour qu'il se réalise, pourquoi on ne croit que les mauvaises prédictions, et pourquoi on est toujours heureux lorsque les voyants nous prédisent des trucs chouettes.

Niveau gadget sympa, y'a d'ailleurs la jolie montre "probabilité de mourir dans les 5 prochaines secondes : XX %" que j'ai bien appréciée.

Ca se laisse lire tranquillement, y'a la dose de suspens suffisante pour qu'on n'ait pas envie de poser le bouquin.
Après, le thème développé...je crois que je fais une overdose des thèmes pompeux sur l'environnement, sauver la planète oui ou non, ou de toute façon on ne va pas faire qqch si les voisins font rien ^^
J'ai bien aimé la petite phrase reprise de je ne sais plus où "ce n'est pas nos parents qui nous lèguent la terre, c'est nos enfants qui nous la prêtent".
Au final bilan assez mitigé, y'a du bien et du moins bien, ce qui ne m'a pas empêché de passer un agréable moment.

ça a l'air sympa.

"ce n'est pas nos parents qui nous lèguent la terre, c'est nos enfants qui nous la prêtent". j'adore cette citation, mais ce n'est pas pour cela que je lirai le livre, ça me dit franchement pas...

Y'a que moi qui voit juste "u" dans le titre ? ^^ je vais corriger ça

J'ai failli me le procurer et finalement je ne l'ai pas fait.
Mais grâce à ta fiche, je sens que je vais réparer cette erreur!

L'avantage des livres de bibliothèque : lire n'engage à rien et ne coûte rien ou presque ^^

Notsil a écrit:

Y'a que moi qui voit juste "u" dans le titre ? ^^ je vais corriger ça

Je me demandais justement comment tu avais réussi cette prouesse, vu qu'en théorie, tout titre doit compter au moins dix caractères.

Ben je sais pas non plus ^^

Un bogue pardi.... et un bogue belge en plus ....

Ah ben nan je suis sur Toulouse là

Comment est-ce que j'ai fait pour rater ça, moi ? Bernard Werber, j'ai pratiquement dévoré tous ses livres jusqu'à… et bien jusqu'à ce que j'arrête et en fasse une overdose.


En fait, son style "scientifique", son Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu et les innombrables informations qu'on apprend de ses livres en font de très bons ouvrages, et de lui un très bon auteur. À découvrir à la fin de l'adolescence ; car son style tend s'adresser à ceux qui sont de cette tranche d'âge-là. Ça donne souvent à réfléchir sur les choses, et ça donne des points de vues et des idées auxquels on ne pense pas en survolant un sujet. Ses textes sont très recherchés et ses ouvrages très liés les uns aux autres. C'est certainement dû à son rythme de travail (4 heures d'écriture de romans de 8 à 12 -- 1 heure d'écriture de nouvelle de 5 à 6 ; chaque jour) ainsi qu'à sa conception des choses (qui sont toutes liées entre elles). Le type en lui-même est aussi très intéressant, très spirituel et posé.



Après, avec le temps, le style "science fiction réelle", les reprises à sa propre sauce, et les vérités très relatives, on en a marre forcément. Il ne faut pas croire tout ce qu'il raconte dans ses livres, car comme il le dit lui-même, c'est "relatif". Dans Le Miroir de Cassandre, et dans d'autres livres, il donne, par exemple, beaucoup d'étymologies (en fan d'histoire qui se respecte) qui sont complètement fausses. À vrai dire, sa façon de faire fait penser à du sophisme. Et ça marche très bien.


Pour ce qui est du roman en question, je l'ai lu en quelques petits jours et j'ai fini la dernière moitié en une nuit. Le personnage (la choupinette) est attachant. Le déroulement de l'histoire se fait avec une dualité entre deux univers, celui de la décharge – où les gens sont "bons" mais reclus et puent – et la vie "réelle" – où les gens sont mauvais mais socialement corrects. Après le thème principal qui pourrait aussi se résumer dans le passage de la philosophie "chacun sa merde" à la philosophie "la merde des autres est aussi la mienne", on retrouve le thème usé (mais présenté d'une façon inédite) de "les apparences sont souvent trompeuses". Et tout ce que Notsil a dit :)

Notsil a écrit:

… des références à ses anciens romans (l'arbre des possibles et le papillon de lumière sont cités une bonne dizaine de fois chacun ^^)

Le Papillon des étoiles !

Voilà, j'ajouterai aussi que B.W. a été et demeure l'un de mes auteurs préférés, c'est pour ça que j'aime le critiquer autant


Et merci Notsil pour l'analyse.